Depuis les premières apparitions des lunettes Google (les fameuses "Google Glasses"), les idées sur leur utilisation dans la banque se sont vite répandues. Pour sa part, l'ukrainienne PrivatBank a "concrétisé" sa vision en réalisant une vidéo concept [YouTube] illustrant quelques fonctions qu'elle imagine de déployer un jour (prochain).
Cette petite démonstration (intégrée en fin de cet article) nous présente, tour à tour, le règlement immédiat d'une facture après que celle-ci ait été prise en photo, l'envoi d'argent à un proche, le paiement dans une grande surface par lecture du code à barres de l'article acheté, la télécommande d'une pompe à essence ou encore la navigation – en réalité augmentée, bien entendu – vers un distributeur automatique et la demande d'un retrait d'espèces, sans carte, avec une authentification réalisée grâce à un QR-code.
Comme il est d'usage avec les lunettes de Google, l'interface est entièrement pilotée par capture vidéo (qui est mise en œuvre ici pour l'acquisition de la facture et des codes à barres) et par commande vocale : toutes les actions sont donc déclenchées par des ordres donnés de vive voix, ensuite confirmés à l'"écran".
Les exemples proposés peuvent donner l'impression qu'ils manquent d'originalité, puisqu'ils ne font que reproduire des cas d'usage déjà vus, ici ou là, notamment sur smartphone. En fait, cette absence d'imagination n'est pas due au hasard : la banque affirme qu'elle dispose de toutes les technologies mises en scène dans ce film – dont le pilotage par commande vocale – et qu'elles sont même déjà utilisées au sein de ses services mobiles. Ainsi, il ne lui resterait plus qu'à les transposer sur les lunettes...
Il ne s'agit finalement là que d'une mise en appétit et il faut espérer que des applications encore plus pertinentes et disruptives, profitant totalement des caractéristiques des Google Glasses, seront conçues et développées avant leur généralisation. Une première idée consisterait, par exemple, à mieux exploiter le contexte de l'utilisateur, qui devrait s'avérer beaucoup plus facile à "interpréter" par des lunettes qui "voient tout" que sur un smartphone.
Mais revenons sur terre un instant : les banques ont déjà démontré qu'elles avaient toutes les difficultés du monde à imaginer une expérience client convaincante sur mobile, qu'en sera-t-il sur un nouveau média, qui leur demandera encore un effort pour se projeter dans des usages en émergence ?