Éd. L’école des loisirs (collection Neuf)
276 p.
Vous vous souvenez du jeu dont je vous avais parlé et qui s’appelle Les yeux fermés ? Et bien, ce livre je l’ai pris par hasard ! Puis, quand j’ai lu la quatrième de couverture, j’étais très enchantée car l’histoire m’intéressait beaucoup.
C’est l’histoire d’un gamin qui se prénomme Malo, Malo de Lange après avoir été adopté par Mélanie et Amélie, qu’il appelle ses tantes. Il raconte dans ce roman, ce qu’il qualifie de mémoires. Il commence son récit alors qu’il était tout bébé. Au fil des pages, il avance en âge. On le découvre petit garçon, rusé et espiègle, puis près d’atteindre la puberté.
S’il n’était seulement question de l’enfance de Malo, ce ne serait pas du tout intéressant ! Il faut quand même un peu d’action. Un jour, un certain type répondant au nom de Riflet se présente chez lui comme étant le père biologique. Malo est obligé de partir avec lui, au grand désarroi de ses tantes. Ce que ce dernier ne sait pas, c’est qu’il vient de se jeter dans la gueule du loup ! Malo est enlevé est séquestré. Réussira t-il à s’enfuir ? Et si oui, parviendra t-il à découvrir pourquoi il a été enlevé ? Qui sont ses vrais parents ? Le tatouage qu’il a depuis sa naissance voudrait-il dire qu’il est fils de voleur ? C’est un long voyage qui commence…
Bon ! J’ai tenté de ne pas trop révéler l’intrigue mais je pense qu’il paraît évidemment quant à la suite des événements.
Je vais tout d’abord parler des personnages, de Malo mais aussi ceux qui font parti de son entourage. J’ai été attendrie par le petit Malo qui se présentait au tout début comme un joli bébé joufflu, tout rose et tout bouclé. Bien sûr, il n’y a que moi pour me faire avoir de ce côté-là. Il faut savoir que j’adore également les récits d’enfants qui font ou qui disent des bêtises, c’est toujours plus drôle. Malo est un gosse malin. Comme quand il se rend compte que son voisin triche aux cartes, il met en place son stratagème pour l’arrêter.
Il est entouré de personnages aux surnoms tous aussi étonnants les uns des autres : La Bouillie, Bourguignon, Craquelin… et tous aussi attachants. J’ai beaucoup aimé le personnage de La Bouille, une sacrée fille qui parle l’argot des voleurs et l’apprend à Malo. On s’amuse ainsi à apprendre de nouveaux mots qui font parti du vocabulaire des voleurs. Ah !
L’intrigue, quant à elle, est bien ficelée et se présente sous la forme d’un roman d’aventure, avec des périples et pleine de péripéties. Le tout se déroulant dans la France au XIXe siècle en allant de Tours à Paris ! En partant à la recherche de son père, Malo ne peut s’empêcher de s’identifier à lui. Si ce dernier était un voleur, alors cela voudrait dire qu’il est destiné à en devenir un ? Malgré ces doutes qui l’accablent, notre protagoniste va-t-il choisir le même chemin que son père ou bien choisir de son propre chef la direction que doit prendre sa vie ?
Outre le côté aventure, rocambolesque du récit, il n’en reste pas moins très émouvant ! Ce roman est une belle découverte !
Marie-Aude Murail nous rappelle ainsi qu’aucune vie ne peut être prédite et qu’elle ne peut être tracée en fonction de sa filiation. Que nos vies se font en fonction de nos propres décisions et qu’elles sont ce qu’on en fait, tout simplement !