Depuis la France, c'est une grande joie pour moi de participer, même de loin et en pensée, aux réjouissances de ce soir à la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, au premier étage, dans les locaux du Museo Mundial del Tango, où sera inaugurée une exposition De Lulú à Horacio, pour ses quatre fois vingt ans, en douze affiches de la main de l'artiste peintre Lulú Michelli, sa femme, qui repasse douze de ses plus beaux poèmes et letras de tango : Balada para un loco (2), Chiquilín de Bachín (2), Mi loco bandoneón, Balada para mi muerte, Preludio para el año 3001 (3), La bicicleta blanca (4), Lulú (2), Fábula para Gardel (3), El Gordo triste (2), La última grela, María de Buenos Aires (5), Soy un circo.
Le Plenario de ce soir, lundi 3 juin 2013, première réunion publique du mois de juin, sera entièrement consacré à cette belle fête, qui commence, comme tous les Plenarios, à 19h30.
Tango rituel : Poema a los zapatos de Lucía (6), dit par Horacio Ferrer accompagné au piano par Juan Trepiana (extrait du disque Flor de tangos y poemas).
Participeront à l'hommage les chanteurs Carlos Rossi, Carlos Varela et Hernán Genovese, le poète Héctor Negro, le tangologue (et notaire de son état) Natalio Etchegarray, le fondateur-directeur du Festival Internacional de Tango de Granada (Espagne), l'Argentin Tato Rebora et beaucoup d'autres, dont des représentants de la Academia Porteña del Lunfardo, dont Horacio Ferrer est un membre éminent...
Au cours de ce Plenario, notre Président recevra une récompense de la Legislatura Porteña des mains du député Oscar Moscariello...
¡Feliz cumpleaños, muy querido Maestro ! y ¡viva el Tango!
Horacio Ferrer et Raúl Garello, au Sommet mondial du Tango de Bariloche en 2010, interprétant ensemble El Gordo Triste, en mémoire de leur maître commun, Aníbal Troilo.
Pour aller plus loin : lire l'article de Clarín (édition d'hier) avec une riche interview que je me promets de vous traduire au cours de cette belle semaine printanière (je parle pour la façade atlantique orientale, qu'un soleil timide sort enfin de son long hiver) visitez la page Facebook de l'artiste (il a même un compte Twitter, notre octogénaire préféré) Et puis on ne va pas se quitter comme ça... Ecoutons-le en personne récitant Existir (7), son grand poème sur les mille et un secrets, petits et grands, de la vie humaine, tandis que les Copes père et fille nous le commentent en dansant !
(1) april = avril. En fait quand on les compte, mieux vaut, en français, traduire par printemps. Seul souci : Horacio Ferrer est né au début de l'hiver, le 2 juin 1933, à Montevideo. Ce n'est pas grave : accordons-lui aujourd'hui 80 printemps, El Duende les mérite amplement ! (2) Balada para un loco, Chiquilín de Bachín, Lulú, El Gordo Triste appartiennent à Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, où je les présente en version bilingue traduits par mes soins respectivement en pages 316, 156, 258 et 302 (Editions du Jasmin, mai 2010) (3) Preludio para el año 3001 et Fábula para Gardel sont dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, là encore en version bilingue dans une traduction personnelle, en pages 70 et 72, Tarabuste Editions, janvier 2011 (cette anthologie de dix poètes contemporains forme le numéro spécial 2010 de la revue Triages). (4) La Bicicleta blanca s'est vue traduite dans ce blog, un Vendredi Saint (allez savoir pourquoi !), le 2 avril 2010. (5) María de Buenos Aires, l'air le plus célèbre de l'opéra-tango homonyme qui révéla la chanteuse Amelita Baltar en 1968 et reste l'œuvre musicale de scène argentine la plus jouée au monde, a été intégré dans le tout premier hommage bilingue que j'ai publié autour de l'œuvre du poète : Le Lutin de Montevideo à Buenos Aires, constituant le cahier central du °20 de la revue Triages, Tarabuste Editions, juin 2008 (pour ses 75 ans). (6) Ce très joli tango, qui date pour le texte du 5 août 1982, rend hommage à l'amour de toute une vie, Lulú Michelli, quelques semaines après leur rencontre au Café La Poesía (comme il le raconte lui-même avec des vers exceptionnellement simples dans Lulú). J'ai traduit ce poème dans Le Lutin de Montevideo à Buenos Aires, comme cadeau d'anniversaire en juin 2008 (ouvrage déjà cité, chez Tarabuste Editions). (7) Existir fait partie du petit cahier hommage que j'ai publié en juin 2008, dans la revue Triages n° 20 déjà citée (Tarabuste Editions).