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Il y a ce match qu’on a vu 100 fois déjà et à chaque fois on se dit « ce coup-ci c’est bon, il ne se fera pas avoir ». Et finalement si. « Il », c’est ce sportif looser qu’on adore mais dont on se moque tout le temps et qui nous frustre tellement. En solo ou en équipe, voici une bien belle liste de pauvres mecs qui ont du talent à revendre mais aucun mental pour finir vainqueur.
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RICHARD GASQUET
Bon on commence avec le chef de tous, celui qui a encore donné le bâton pour se faire battre aujourd’hui. Commençons par un chiffre éloquent: Gasquet c’est 16 huitième de finale en Grand Chelem et une seule victoire. Tout est dit.
Le talent est là, depuis des années, Richard devait être notre Federer à nous, il devait casser la baraque à 18 berges. Puis on s’est aperçu qu’il était trop jeune, trop de pressions sur ses frêles épaules sûrement. On lui a même pardonné son trop grand amour pour les lignes blanches. Maintenant il est adulte, il a atteint sa maturité alors pourquoi ne pas enfin tout gagner ? Parce qu’il a un mental de daube, tout simplement. Il est peut être même champion du monde du palier jamais franchi émotionnellement. Cette année, comme d’habitude on a voulu y croire, on a même lancé un hashtag #Richard2013 et puis finalement non. Le gars mène 2 sets à 0 en huitième contre un gars aussi friable que lui dans la tête (Wawrinka) et réussit l’exploit de perdre une nouvelle fois.
Oui Richie, le seul titre que tu gagneras dans ta carrière, c’est celui du plus grand looser français de toute l’histoire.
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AS CLERMONT AUVERGNE
Si Gasquet est ce qui se fait de mieux dans le monde du sport individuel niveau loose, son pendant collectif est sans aucun doute l’ASM. Tout le monde aime les Jaunards, ses fameux supporters, l’Auvergne, etc etc. Mais surtout parce que tout les équipes savent qu’elles finiront par les battre une fois qu’il y aura de l’enjeu. On rappellera que « Montferrand », c’est 10 finales de Top 14 jouées avant d’en remporter une.
Cette saison devait être celle de toutes les victoires, celle qui ferait passer l’ASM de sympathique équipe à véritable machine de guerre. Programmée pour remporter la Coupe d’Europe, la bande à Cotter jouera parfaitement sur les deux tableaux avec le Top14 au point de rêver à un doublé historique. Et puis fin mai, l’habituelle désillusion. Une défaite d’un point contre l’ennemi Toulon en finale de H-Cup après avoir dominé tout le match et une défaite en demie de Top 14 la semaine suivante contre Castres, l’esprit encore perdu à Dublin. Un mental de poussins, une mentalité de victime qui mériterait de prendre des tartes dans la gueule. En vrai, Clermont n’est rien d’autre qu’un adolescent émo qui tient un skyblog en menaçant de se suicider parce que sa mère veut qu’il mette la table. Chialer pour rien en quelque sorte.
Mais le pire, c’est que l’an prochain et bien on y croira de nouveau. Pour mieux perdre ?
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MICHAEL BALLACK
Voici ce qu’on appelle un chat noir. Michaël Ballack avait autant de talent balle au pied que de malchance dans les grands rendez-vous. C’est dire s’il a été un joueur majeur de la décennie passée. Pour faire court, quand le mec perd, il ne fait pas les choses à moitié. En 2002, il est finaliste de la Coupe du Monde, de la Ligue des Champions et de la coupe d’Allemagne avec Leverkusen et il remet ça en 2008 avec une finale d’Euro et de nouveau la Champion’s League, avec Chelsea cette fois-ci. On peut rajouter à ces quelques jolies lignes une place de 3e pour la coupe du monde allemande et une même place en coupe des Confédérations. Oui, Ballack a un karma de merde.
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BENFICA LISBONNE
Rien que pour cette exceptionnelle année de loose 2013, le Benfica Lisbonne mérite sa place dans la liste. Les lisboètes pouvait rêver d’un incroyable triplé, ils finissent fanny. Et le tout en quinze jours.
Ca commence par le titre du championnat du Portugal paumé à la dernière minute sur la pelouse du rival du FC Porto puis le même scénario trois jours plus tard en finale de l’Europa League où Ivanovic crucifie les portugais dans les arrêts de jeu. De quoi se tirer une balle. Et pour finir ce magnifique triptyque, ils perdent la finale de la Coupe du Portugal dans les dix dernières minutes face à la modeste équipe de Guimaraes après avoir mené au score pendant plus d’une heure. Le pauvre Jorge Jesus est à deux doigts d’intégrer un service psychiatrique.
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LES PAYS-BAS
Comment un pays qui a enfanté autant de génies du football n’a pu remporter qu’un seul titre (l’Euro en 88) ? C’est l’un des plus grands mystères de l’histoire du sport. Archi-dominateur dans les années 70 avec l’Ajax de Cruyff, la Hollande perdra les deux finales de Coupe du Monde de la décennie alors qu’elle était largement favorite sur le papier.
Peut être que ça s’explique par quelques gênes qui composent le corps blanc et grand d’un néerlandais: de l’orgueil, de l’égoïsme et de la bêtise. Suffisant pour te faire perdre les matches les plus importants.
Les années 70 donc mais aussi la fin des années 90 où les Pays-Bas étaient la meilleure équipe pendant la coupe du monde française (élimination aux tirs au buts en demie) et surtout l’immense favori de son Euro deux ans plus tard (élimination en demie… aux tirs au buts). Du beau jeu, des joueurs de classe mais la défaite au finale. C’est peut être aussi pour ça qu’on les aime d’amour finalement.
Ironie du sort, le monde est tellement cruel qu’il a même failli faire gagner l’équipe hollandaise la plus dégueulasse depuis des années en 2010 à la Coupe du Monde en Afrique du Sud.
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RAYMOND POULIDOR
Quand ton surnom c’est « l’éternel second », ça te pose un gars. Raymond était magnifique, Raymond était grand. Mais Raymond n’a pas de cul. Il était là en même temps que Anquetil puis Merckx pour des faces à faces d’anthologie (surtout avec le premier ceci dit). Au final, Pou-pou c’est le record de podium au Tour de France, huit, pour aucun remporté. Encore plus fou, le gars n’a JAMAIS porté le maillot jaune. Quand ça ne veut pas. Mais évidemment, Poulidor aura pour lui le soutien du public. Oui, on aime plutôt bien la loose par chez nous.
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ARSENAL
Il y a deux Arsenal sous Wenger. Le premier, magnifique, mené par une génération incroyable et qui a remporté titres sur titres puis il y a notre préféré, celui qui perd tout le temps. Pour tout dire, il n’y a qu’en France et à Téléfoot qu’on est étonné de cette disette des Gunners. Mais les anglais n’en ont rien à battre, ils savent que c’est logique. A trop vouloir faire les malins avec du beau jeu, du fair-play financier et d’autres trucs aseptisé au possible, on ne peut rien gagner. RIEN. Tonton Arsène décide depuis des années de ne pas faire jouer le physique de des joueurs et en paie les pots cassés avec vingt blessures par an. Tonton Arsène décide de ne pas réinvestir tout le fric qu’il gagne avec la revente de ses joueurs. Mais surtout Tonton Arsène s’obstine à ne suivre qu’un précepte: on achète jeune ou on achète français. Oui mais ça fait 8 ans que tu n’as plus rien gagné mec, il serait peut être temps d’évoluer non ? Ou de partir.
On rappellera au passage que Wenger a perdu les trois finales européennes (deux avec Arsenal, une avec Monaco). Et que le palmarès européen d’Arsenal c’est walou au fait.
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JEAN ALESI
Que ce soit chez Benneton, Tyrell ou Ferrari, c’était la même chose: si Jean Alesi finissait une course, c’était déjà une victoire. Le gars passe quatre ans chez la Scuderia (bon ok pas les meilleures années de l’écurie), et ne gagne qu’un seul Grand Prix, lors de sa dernière année dans l’écurie italienne. Une poisse incroyable associée à un style de pilotage douteux donneront raisons aux détracteurs et aux moqueurs qui auront tout loisir de s’en donner à coeur joie sur le pilote français. Et très sincèrement, il l’a aussi un peu cherché…
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DETROIT PISTONS ET LA DRAFT 2003
C’est un paradoxe comme le sport les aime. A court terme, le choix des Pistons lors de cette draft 2003 est anecdotique puisqu’ils remporteront le titre cette année pour l’une des plus grandes surprises des dernières années. Mais quand on voit le niveau de l’équipe aujourd’hui, on se dit qu’il s’agit sans doute du pire choix de l’histoire derrière l’irrattrapable choix des Blazers en 84 (Sam Bowie alors qu’ils pouvaient/devaient prendre Michael Jordan et aussi Oden à la place de Durant en 2007..).
Sur cette cuvée, on retrouve James, Wade, Anthony, Bosh, Kaman, Diaw, Hinrich ou encore West. Si LeBron n’était pas prenable puisque le 1er choix revenait à Cleveland qui n’a pas laissé passer l’aubaine, les Pistons avec le deuxième pick aurait pu se construire une équipe encore plus injouable qu’elle ne l’était déjà avec un Wade par exemple. A la place, les dirigeants de Detroit choisiront… Darko Milicic. C’était la mode des grands blancs européens et Larry Brown voulait le sien. Mauvaise pioche. Qui sait ce que serait aujourd’hui les P’s s’ils avaient gardé la tête froide et choisi un des nombreux All-Star de cette année-là. A la place, ils doivent se coltiner des Villanueva ou des Stuckey depuis quatre ans. Bien joué les gars.
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