Magazine Cinéma

Ciné : Le Joli Mai

Par Plumesolidaire

 

♥♥♥♥♥   pire que top (trop rare)

      bof 

♥♥   ah ouais quand même (bien)

♥♥♥   top (très bien)

♥♥♥♥♥   pire que top (trop rare)

♥♥♥♥♥♥   des comme ça y en a qu'un par siècle

Emouvant et parfois drôle, ce film évoque une période lointaine.

On en ressort troublé par ces français si étrangers à ceux que nous sommes aujourd'hui, dans une France où la plus grande misère subsiste au milieu des Trente Glorieuses.

Mais une France dans laquelle on croît aux jours meilleurs et au bonheur. Et si on nous posait aujourd'hui la question : "Quels sont les grands évènements de ce mois de mai 2013 ?"

Plume Solidaire

- - - - - - 

Source : Paris.fr

En guise de fil rouge, un texte de Chris Marker est dit par Yves Montand, précieuse voix-off, et le tout est ponctué par les compositions deMichel Legrand. Mais le coeur de ce film, ce sont les témoignages des Parisiens interrogés. Des jeunes, des vieux, des amoureux, un bistrotier, une famille nombreuse relogée dans les premiers H.L.M, des architectes utopistes, un étudiant africain, trois soeurs, un jeune travailleur algérien à peine quelques mois après la répression meurtrière à Charonne et la signature des accords d'Evian...La galerie de personnages est savoureuse.Quels sont vos espoirs ? Vos craintes ? Vos opinions ? On parcourt la ville en tout sens, de Mouffetard à la Bourse en passant par la périphérie.

Le mois de mai 1962 est au cœur de ce que certains appelaient alors « le premier printemps de paix ». Les accords d’Évian viennent de mettre fin à sept années de guerre en Algérie, et Chris Marker décide d’aller à la rencontre des Parisiens. Le documentaire, long de 2 h 16, se divise en deux parties. Si la première questionne les aspirations des habitants et leur définition du bonheur, la seconde explore les peurs et les tensions.

À la question « quels sont les grands événements de ce mois de mai? », les réponses varient, parfois surprenantes. La météo décevante, les grèves d’électricité ou l’arrivée du madison (une danse venue des États-Unis) inspirent de nombreux commentaires. Mais la politique, les grands événements ? Sur ce chapitre, les parisiens, d’habitude si prompts à partager leurs opinions, observent un silence gêné, à la surprise des coréalisateurs. Ces derniers ne brusquent cependant pas la confidence, et en empruntant des voies détournées, le Paris de l’époque se révèle tout autant.

CONFIDENCES GRAVES OU AMUSANTES


Certains, cependant, acceptent de raconter leur histoire en détail, notamment un prêtre-ouvrier, un étudiant noir et un jeune ouvrier algérien. Le film évite le double écueil du pittoresque et du sensationnel. Papillonnant autour des visages, la caméra souligne d’un zoom discret d’amusants hasards, comme cette araignée sur le veston d’un inventeur à la Foire de Paris, qui s’amuse d’avoir « une araignée au plafond ».

Profond mais volontiers malicieux, le film alterne la très sérieuse discussion de trois hommes sur « la semaine de 30 heures » et des plans de chats à la mine farouche, qui illustrent les tensions cachées sous la politesse des interlocuteurs.

La voix d’Yves Montand, qui prend en charge le commentaire, pose plus de questions qu’elle n’assène d’analyses. C’est à nous, spectateur du futur, qu’elle semble s’adresser : que restera-t-il de ce mois de mai ? En tout cas ce magnifique documentaire fourmillant de mille histoires, visages et recoins.

Marie Soyeux



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Plumesolidaire 573 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte