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Live report | printemps de bourges 2013

Publié le 03 juin 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays
PRINTEMPS DE BOURGES1 LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

Crédit : Marc Dos Santos

Voilà, ça fait déjà un mois qu’a eu lieu le Printemps de Bourges et nous vous racontons enfin notre journée du samedi.
Pour la 5éme année consécutive nous assistons au rassemblement culturel le plus attendu (le seul notable ?) de la région Centre. C’est donc en ce sombre samedi que la cinquième journée de la 37ème édition débute pour nous.  Traînant dans les étroites rues de Bourges à la recherche de petites scènes locales, nous nous perdons peu à peu dans les étroites artères de cette cité envahie par la musique.

Notre errance nous fait réaliser sur le tard que 15h approche et que c’est à cette heure-ci que les jeunes parisiens de FAUVE sont censés foutre le feu à la salle 22 Est. Manquant d’arriver en retard, nous sprintons et déclarons notre virée à Bourges officiellement entamée.

FAUVE

Bravant la file d’attente et la foule déjà dense dans ces 80m² (quelle idée!), nous nous retrouvons dans une silencieuse obscurité à partager les mêmes craintes et espérances que l’ensemble du public venu expérimenter un bout de nuit fauve. L’écran s’allume, ça se bouscule, le désormais incontournable «  » apparaît, le groupe prend place, joie dans nos cœurs.

Fauve3 LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

C’est alors dans un total silence que le groupe joue son premier EP, Blizzard, devant un public calme et fasciné, voire hypnotisé. Les allées et venues du chanteur nous donne envie de tapoter du pied, continuellement. Le groupe dégage une puissante énergie contrastant avec l’imperturbabilité de leurs mouvements. Le public entonne les déjà cultissimes « Blizzard« , « Kané » ou encore « Nuits Fauves« . L’emprise du groupe sur la foule est telle qu’elle nous ferait presque oublier la chaleur insoutenable dégagée par cette marée humaine qui vogue au fil des titres.

L’écran géant et ses quatre lignes blanches et les paysages, rues et autres décors de la vie courante défilant à toute vitesse jouent un rôle considérable dans la mise en scène et supportent à merveille les textes. Nous notons avec grand plaisir l’absence de téléphone tenu à bout de bras et de flash, comme si nous étions en 1999. Le demi-heure de show écoulée, nous ressortons heureux et essoufflés.

BREAKBOT

Breakbot023 LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

Quelques chopes vidées et quelques interviews plus tard (elles arrivent très vite), nous prenons place dans la foule du « W » (ex- »Phoenix ») pour assister au show de Breakbot. Grand fans du monsieur, nous avions déjà pris de belles claques aux 10 ans d’Ed Banger et au Casino de Paris. Cette fois-ci, nous avons décidé de vous raconter ce que ça vaut en live.

Ce phénomène qui fait ravage en ce moment même chez les plus jeunes (comme on l’a constaté Casino de Paris) garde un aspect classique sur scène. Un spot où est écrit la signature « Breakbot », un écran en tapis de fond et une grande bouche rouge en plein milieu de la scène, voici de quoi se compose le monde de Thibault.

Breakbot024 LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

Le déplacement de Breakbot se limite à un une migration de ses platines, au début du set, vers son piano pour la fin. Le live peut donc paraître assez «mou»  et l’énergie dégagée, un peu trop faible. Levé de bras en l’air, hochement de tête de temps en temps pour motiver les troupes, rien de plus. Une nonchalance néanmoins impressionnante qui ne semble pas gêner le public. Bien au contraire, le maître Breakbot réussi à faire danser le « W » sans sautiller partout (coucou Steve Aoki). C’est efficace en restant simple, respect.

Pour ce qui est des titres, comme d’habitude, la majorité de la foule attend le fameux « Baby I’m Yours »,  morceau diffusé en boucle et en boucle sur nos chères antennes. Mais n’oublions pas qu’un artiste ne se résume pas qu’à un seul titre (enfin, certains artistes), et que l’album « By Your Side » est un concentré d’amour qui fait vibrer et danser en pyjama sur son lit. Breakbot nous passe ses tubes issus de By Your Side, «  Fantasy  » et bien évidement Baby I’m Yours, accompagné de son acolyte de toujours, Irfane. On en ressort avec le sourire mais pressé, le live de Rone a déjà commencé !

RONE

001CP  2013 04 28 RONE  LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

A peine remis de nos émotions, on se précipite vers le Palais d’Auron, à l’opposé du « W », pour assister au show de Rone. Pour être totalement honnête avec vous, nous ne connaissions pas tous les titres de Rone. Ayant navigué sur son Soundcloud et plateformes de tout genre, nous sommes tombés littéralement amoureux de sa musique et de son atmosphère.
Arrivés dans l’arène, la salle était déjà remplie (pour changer). Muni de plusieurs cubes blancs en arrière plan, se tient derrière une simple table Rone. Le français nous offre un set magique. On vous laisse avec le live complet pour résumer tout ça.

Boys Noize

Après avoir passé plus d’une heure dans un four, nous sortons enfin prendre l’air. Mais pas le temps de se reposer, nous entendons au loin de grosses basses bien lourdes. Arrivé sur place, ce n’est que Zed Deads qui jouent : on préfère s’éloigner en attendant patiemment la fin de ce massacre auriculaire. BoysNoize043 LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

Le voilà enfin, avec sa grosse tête de mort aux yeux rouges. C’est impressionnant vu du public, de voir un petit bonhomme sur une énorme tour, tel un messie. Pour la petite histoire, cela fait quelques années que nous essayons de croiser le chemin de Boys Noize, toujours sans succès… Imaginez alors notre joie lorsque le set commence !
On passe par tous les classiques : le remix de « My Moon, My Man« , « Ich R U« , « & Down« , « Don’t Believe The Hype«  et le plus récent « What You Want« .  L’Allemand enchaîne ses titres monstrueusement bien, sans aucune fausse note durant son set, et le public est ravi. Est-ce utile de vous décrire l’ambiance lors du célèbre « & down« , où la température est montée d’un cran, à grands coups de « dance, dance, dance !« .

BoysNoize046 LIVE REPORT | PRINTEMPS DE BOURGES 2013

Le sol bouge au rythme des basses répétitives mais tellement entraînantes qu’elles poussent à sauter partout. A cet instant précis on a une petite pensée qui nous traverse l’esprit et on s’imagine la stupéfaction de nos parents nous voir apprécier « cette musique ». Comment ne pas reconnaître le talent du monsieur, qui réalise un set parfait qui nous fait tenir jusqu’à 4h, même après les précédentes claques de la soirée.

Notre corps épuisé refuse de continuer la nuit et on n’assiste donc pas au live de A-Trak (malheureusement vu et revu) malgré sa prestation pour la nouvelle pub Adidas. Le cri des jeunes demoiselles en furie devant le titre « Yeah Yeah Yeah Remix » (chanson phare du film Projet X) confirme notre idée d’éviter le set. Après avoir dit au revoir à la team de choc avec qui on a passé la  soirée, on s’endort tel de gros sacs contre la fenêtre de la voiture, tout en murmurant « Dance, dance, dance ! ».

On repart quelques heures plus tard, heureux de ces lives totalement fous qu’on a pu voir la vieille. Ce festival est une jolie réussite, parfaitement adaptée aux petits budgets et aux amateurs de bon sons. Le Printemps de Bourges conserve une dimension humaine mais parvient à afficher un line-up impressionnant, efficace et éclectique. Cadre parfait pour naviguer entre vos artistes favoris tout en faisant des découvertes, le tout dans une ambiance agréable !

Remerciements

On aimerait avant tout remercier Antoine de l’équipe d’accueil du Printemps de Bourges pour sa patience et sa bonne humeur, les Lyonnaises de MYM et les filles de Stage of The Art. Mais aussi Pression Live pour son activité événementielle des Brasseries Kronenbourg. On se revoit l’année prochaine !


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