Ces manifestations, sous la dénomination « Présence de Jean Moulin », seront déclinées de la manière suivante :
Exposition « Jean Moulin 1899-1943 » par Jean SAGNES, Maison Natale de Jean Moulin rue d'Alsace à Béziers.
Du 11 juin au 31 octobre, inauguration le 13 juin à 12 heures.
Cette exposition a été demandée par les villes de Chartres et Caluire pour sa grande qualité.
Sortie d'un catalogue de l'exposition Jean Moulin 1899-1943, texte et iconographie de Jean Sagnes – réalisation Alain d'Amato aux éditions ALDACOM (en vente sur les lieux 10 €)
Exposition « Jean Moulin et la Galerie Romanin » à l'Espace
Riquet.
Du 15 juin au 31 octobre, inauguration le 15 juin à 11 heures.
Si Jean Moulin fut le Résistant qu'on connaît, et sans doute « le plus illustre des Héraultais », on ne sait pas assez qu'il fut dans sa jeunesse versé dans les arts, et que son goût pour le dessin et la peinture l'amena à pousser loin son travail de caricaturiste et d'aquarelliste. Mais si son destin le conduisit vers les voies de l'administration jusqu'à la fonction de Préfet, c'est sous le couvert d'une galerie d'artiste, la Galerie Romanin, qu'il cacha ses activités de Résistant, achetant ses oeuvres de Kisling, Friesz, de Chirico, Survage, Goerg... qui sont aujourd'hui parmi les fleurons des collections des Musées de Béziers.
Pour le 70 ème anniversaire de sa disparition, l'exposition retracera le parcours de l'homme Jean Moulin, de sa formation intellectuelle, et évoquera son chemin d'artiste engagé dans son siècle, côtoyant d'autres artistes dont le nom était en 1943 encore peu connu. La Galerie Romanin présentera ainsi ces maîtres retrouvant, le temps d'une exposition, une galerie d'art qui fut éphémère...
Organisation d'un colloque : le 13 et 14 juin 2013
« Autour de la figure de Jean Moulin Héros et Résistances »
En collaboration avec la Médiathèque André Malraux, l'Association URBI et le pôle universitaire Duguesclin.
Le jeudi 13 juin 2013 à la Médiathèque André Malraux, place du 14 Juillet
Le vendredi 14 juin 2013 au Centre Du Guesclin (Université Paul Valéry)
En 1943, à l'âge de 44 ans, disparaissait Jean Moulin, organisateur de la Résistance française, victime de la barbarie nazie.
Soixante-dix ans plus tard, la commémoration de sa disparition incite, à un moment où le monde apparaît en pleine mutation, à s'interroger sur les formes et les modèles que l'aventure impitoyable de la Seconde Guerre mondiale a présentés à travers ses mouvements de résistance, et sur les figures qui en sont issues, parmi lesquelles Jean Moulin est devenu « consacré » par son entrée au Panthéon.
Il s'agit alors d'interroger, de manière très large, l'histoire et l'anthropologie pour mettre en perspective, dans le temps et l'espace de l'Europe de manière privilégiée, la façon dont les notions de héros et de Résistances ont été intégrées à un imaginaire légendaire dont se sont nourries les histoires nationales, et comment, de manière autonome, ces notions ont émergé à partir d'un fonds commun mythologique et culturel.
Ainsi, du héros grec antique, au héros moderne immergé dans une cause de libération contre des asservissements indignes, il s'agira de dégager ce qui en fait les caractéristiques, les permanences, et d'en comprendre la prégnance dans l'histoire contemporaine.
Intervenants :
Jean-Pierre Azema (Institut d'Etudes Politiques de Paris)
Jean-Marie Guillou (Université Aix Marseille)
Christine Levisse – Touzé (Directrice Musée Jean Moulin à Paris)
André Cariou : Musée de Quimper
Témoignage du Colonel Durand (un des derniers résistant du Biterrois)
Ce colloque est sous la Direction de :
Jean Sagnes, professeur émérite de l'Université de Perpignan
Bernard Salques, Conservateur du Patrimoine à la Direction des Musées de Béziers
Parcours touristique « Les lieux de Jean Moulin »
Une collaboration entre la Direction des Musées et l'Office de Tourisme Béziers Méditerranée, permettra de créer un parcours thématique autour des lieux consacrés à Jean Moulin à travers les rues de la Ville. Il s'agit là d'une innovation technologique par le biais d'une géolocalisation (smartphones).
Ce parcours sera disponible avec guides : possibilité de se rendre d'une exposition à l'autre.
Bancs de la Liberté Place du 14 Juillet : lecture de textes
Représentation théâtrale au Théâtre des Franciscains
La Compagnie Théâtr'on présentera les 16 et 17 octobre prochains au Théâtre des Franciscains, « Le Silence de la mer » adapté de l'ouvrage de Vercors.
Des séances sont prévues pour les scolaires à partir des classes de 4ème, second cycle
et tout public.
Mise en scène : Serge Dekramer
Avec Serge Dekramer, Joël Abadie, Séverine Cojannot
Costumes : Fréderic Morel
Son : Damien Revel
Le Silence de la mer
La nouvelle de Vercors : « Le Silence de la mer », est intimement liée à la création de la maison d'édition clandestine « Les Éditions de Minuit ». Cette nouvelle, écrite dès 1941, devait initialement paraître dans La Pensée Libre. Mais la revue fut définitivement anéantie par une perquisition de la gestapo. Vercors se retrouva ainsi sans éditeur ! Il imagina alors de créer, avec Pierre Lescure, sa propre maison d'édition dans des conditions qui la rendraient moins vulnérable. La naissance des Éditions de Minuit est résolument pensée comme un acte de Résistance littéraire et intellectuelle.
Vercors déclare, en effet : « la naissance, l'existence et la réalité pratique d'une telle maison avec son mouvement de pensée, ne serait-ce pas pour l'étranger la preuve de la survivance sous la botte nazie de la vie spirituelle française ?».
Le Silence de la mer sort le 20 février 1942 dans la clandestinité et, est adaptée par l'auteur au théâtre. Vercors met en scène Werner von Ebrennac, officier allemand qui réquisitionne une chambre dans une maison de la France profonde occupée. Par patriotisme, la nièce et son oncle, vivant dans cette maison, témoignent de leur intransigeance et de leur détermination par un silence farouche, signe d'une forme de résistance à l'envahisseur. Malgré le silence obstiné de la nièce, on comprend très vite par les gestes de celle-ci l'amour naissant pour Werner, amour qui s'épanouit au fil des visites.
Mais cet amour restera à jamais inassouvi, parce que dramatiquement impossible. A la suite d'un séjour à Paris, Werner découvre la dramatique réalité de l'action des nazis. Il confie à ses hôtes, avec des accents tragiques, l'horreur de ce qu'il a appris. Le Silence de la mer : « sous la tranquillité trompeuse de la surface des eaux, la mêlée incessante et cruelle des bêtes dans les profondeurs ». Ce récit se présente comme une métaphore de la condition de l'homme face à la guerre qui lui interdit la liberté.