Ce matin, le journaliste éco de BFM disait que de déclarer la branche Famille en déficit était un mensonge. Un mensonge éhonté qu'il justifiait par la diversité des missions qu'on fait réaliser par cette branche et qui devraient dépendre d'une autre. Il citait, par exemple, les pensions diverses que devait payer la branche des Allocs alors que normalement, celles-ci devaient être endossées par la branche vieillesse. Je l'écoutais déclarer que la branche Famille était en réalité en bénéfice, tout en me demandant s'il ne serait pas un peu temps de remettre les choses à plat.
On reçoit souvent ce mail qui dit que les taxes alcool et cigarettes, censées être versées à la Sécu pour combler son trou, sont saisies au vol pour d'autres applications, laissant une Assurance maladie dans le gouffre abyssal de son déficit alors qu'elle pourrait presque devenir équilibrée.
Tous ces gens qui prennent les problèmes un par un sont, certes, intelligents de vouloir poser les choses. Mais quand le budget de l'Etat nécessite des fractionnements injustes qui cassent le moral le lundi matin, je me demande si poser toutes ces sommes à plat, les redistribuer intelligemment, et clarifier tous les méandres de l'économie nationale ne ferait pas un peu du bien.
On y voit plus rien, on y pige plus rien. Et nos élus mettent la main dans un tel fouillis, que je suis convaincu qu'on ne peut en sortir rien de bon. Des morceaux de solution, ça ne résout pas un problème plus global.
Alors, que dire? Je ne suis pas encore concerné par le problème du nouveau quotient familial qui permet le versement des allocs. Alors j'avoue que ça me dépasse. Je comprends qu'il faille faire du social, il y a plus malheureux que moi; Mais je ne comprends pas que je cotise pour un truc et que je n'y aurai pas droit le moment venu où j'en aurais besoin. Injustice ou inégalité, c'est vous qui voyez. Pour moi, c'est le flou total. Il va falloir qu'on m'explique. En attendant, il y a plusieurs dizaines de cotisants qui risquent de perdre leur emploi, et faire baisser les revenus de l'Etat par la force des choses, face à une entreprise bénéficiaire qui souhaite s'engraisser encore un peu plus en délocalisant ailleurs. Ce matin, le délégué CGT de cette boite disait que la situation qu'il vivait était consécutive au nouvel accord sur l'emploi que le gouvernement avait signé avec le MEDEF récemment. Je ne vois pas tout ça d'un bon oeil. Bon, je m'égare, je m'égare. C'est dur, de reprendre les choses après une semaine ou deux à avoir chassé toute actu de mon quotidien (ou presque). Ce billet est inégal, mais pardonnez-moi, c'est la reprise !