C'est assister à des combats de coqs entre des gars plus bourrés les uns que les autres. Les raisons sont diverses, souvent c'est à cause d'une femme que le gars bafoué n'hésite pas à traiter de pute, pouffiasse, salope et autres noms d'oiseaux plus magnifiques les uns que les autres.
De temps en temps, ladite fille pleure pour tout le quartier.
Toi, qui habite un appartement en face du café, tu as droit aux cris, aux pleurs, aux coups aussi. Si par malheur, tu as décidé, par une chaude nuit, de dormir la fenêtre ouverte, il se peut que tu sois réveillé par quelque poivrot en mal de vivre.
Hier soir encore, j'ai assisté au cinéma d'un être pitoyable qui a bu plus que de raison. Vas y que je crie, pour ne pas dire gueule, et que je tape dans les murs (ouch! la main). J'ai quand même surveillé son départ des fois qu'il s'en serait pris à ma voiture, sait-on jamais... Quand on n'a plus conscience de ses actes, on peut faire n'importe quoi!
Quand les beaux jours reviennent, la terrasse du café se retrouve envahie de baraki (comme on dit en Belgique). Si tu as le malheur d'avoir mis une petite jupe, il faut t'attendre à être sifflée, voire même appelée "Hé mademoiselle!", je suis sure que tu vois le genre...
Je rajoute aussi que, l'été, toutes les 2 semaines, le café organise un karaoké. Evidemment, comme il fait chaud, la porte du café reste ouverte. J'ai donc régulièrement droit au concert live de Johnny Hallyday qui reprend des classiques du style Les Lacs du Conemara. D'ailleurs, ces karaokés vont bientôt recommencer, j'te dis pas comme j'ai hâte! D'autant plus que maintenant j'ai un petit bébé. J'espère que ça ne l'empêchera pas de dormir.
Si j'ai un conseil à donner aux personnes qui recherchent un appartement en ville, fuyez les endroits avec café à proximité. Vraiment, vous le regretterez sinon. Moi je le regrette chaque jour.
La vue du café de ma chambre à coucher