L'évêque suspendu et président élu du Paraguay, Fernando Lugo, a demandé pardon hier à l'Eglise catholique :
"Si mon attitude et ma désobéissance aux droit canon ont causé de la douleur, je demande sincèrement pardon aux membres de l'Eglise".
La loi paraguayenne n'autorise pas comme candidats des ministres du culte en exercice. Pour pouvoir se présenter, il avait présenté en décembre 2006 sa démission au Vatican qui l'avait refusée en lui rappelant que son engagement était "pour la vie". Il avait renoncé à son sacerdoce en 2006 pour conduire la coalition de gauche, l'Alliance patriotique pour le changement (APC), aux élections générales organisées dimanche, dont il est sorti vainqueur. Il avait été sanctionné pour désobéissance par le Vatican avec une suspension a divinis, qui lui interdit d'exercer le sacerdoce.
Dans un communiqué diffusé une semaine avant les élections par la Nonciature apostolique à Asuncion, il était indiqué que la suspension a divinis est bien "une sanction" du Vatican. Le Vatican affirmait aussi qu'une victoire de Fernando Lugo à la présidentielle ne changerait pas "la mesure disciplinaire de sa susupension a divinis".
Déjà, en 2004, alorsévêque de San Pedro,il s'était fait remarqué pour son soutien à la théologie de la libération : Jean-Paul II l’a alors mis à la retraite anticipéeà 52 ans.