Ma semaine télé du 27 mai au 2 juin

« En hiver on regardait la télé à longueur de journée, à fumer des cigarettes, boire du café lavasse, et manger des crackers au fromage à même la boîte. Comme la maison était perchée en haut de la crête, la télé captait quatre chaînes, du coup il y avait toujours quelque chose à regarder. N’empêche que des fois j’aurais bien voulu qu’ils aient le câble. » Donald Ray Pollock Knockemstiff

Lundi sur France2 pour The Closer. Il y a bien longtemps que je n’avais revu des épisodes de cette série, tous les collaborateurs autour de Brenda sont bien là, triés sur le volet ethnique du politiquement correct, un noir, un chinois et un chicano, tous les publics américains sont représentés. Sinon Brenda est toujours aussi retorse et têtue, par contre elle a échangé son rouge à lèvres agressif contre un modèle plus discret. Un programme qui se regarde mais dont on ne retient rien, normal ce n’est pas fait pour.

Mardi sur la même chaîne, le magazine de Laurent Delahousse Un jour, un destin était consacré aux Ambitieux : Hollande-Sarkozy. Histoire récente, pourtant les images m’ont donné l’impression de revenir loin en arrière dans le temps, tout passe si vite. Une bonne émission qui m’a remis en mémoire des faits oubliés et le parallèle entre les destins de ces deux hommes était fort bien vu au travers d’archives filmées et d’entretiens courts avec tous les acteurs gravitant autour des deux présidents.

Mercredi sur France4 avec le film d’Isabelle Doval (2003) Rire et châtiment. Lassée de vivre avec une pile électrique increvable et grande gueule amusant la galerie, Camille quitte Vincent. Un petit film souriant qui doit tout à la présence crevant l’écran comme d’habitude, de José Garcia. 

Jeudi sur France5 pour La Grande librairie. Dernière émission de la saison en attendant septembre. Les écrivains réunis autour de François Busnel (Jean Teulé, Eric-Emmanuel Schmitt, Agnès Desarthe,

Sylvain Tesson et Marie-Hélène Lafont) n’étaient pas venus pour nous vendre leurs derniers ouvrages mais pour discuter de livres, leurs coups de cœur et leurs détestations. De très bons moments fort drôles lorsque Flaubert est évoqué, entre la gouaille vulgaire et provocatrice de Teulé, la culture précieuse de Schmitt et le ton professoral de Lafont. Une excellente soirée qui donnait réellement envie de retourner dans sa bibliothèque.

Dimanche soir, grande errance télévisuelle où je m’égare en zappings stériles. Un peu de Star Trek4 sur ARTE mais si la série m’amusait un peu quand j’étais môme, surtout pour Mr Spock, les films trop kitch à mon goût, m’ennuient profondément ; un peu de Sex and the city sur France2, je ne connais pas la série bien que j’en ai beaucoup entendu parler, en tout cas le film m’a semblé d’une platitude mortelle, sur ce que j’en ai vu. Etourdi de passer d’une chaîne à l’autre sans cesse, je jette l’éponge et file me coucher.  

Les prévisions sont mauvaises, la télé s’est mise à l’heure des vacances et ce fut le mot d’ordre de la semaine, chaque animateur ou présentateur nous donnant rendez-vous en septembre. Conséquence, les rediffusions ou niaiseries estivales vont squatter nos écrans durant trois mois ! Les téléphages peuvent entrer en hibernation…