Le bête est vraiment en moi

Publié le 22 avril 2008 par Juval @valerieCG

Je vous avais raconté mes merveilleuses vacances culturelles avec Jeanne d’Arc mais sans préciser qui était ce fameux garçon.


Jeanne d’Arc, hormis le fait d’être un paresseux fini légèrement nonchalant, d’avoir le QI d’une poule quelques manques intellectuels, n’avait que des qualités.
Néanmoins il consommait peut-être un peu trop de substances diverses, variées et surtout prohibées qu’il faisait passer à grandes rasades de bière.
Et quand on a déjà une base complètement tarée un peu fragile, cela n’est pas la meilleure idée du monde.

Un jour donc, il venait de partir de chez moi pour rejoindre ses merveilleux parents quand une voix lui enjoint de venir écouter à la porte. Il me déclare plus tard que “cette voix de femme lui avait dit d’écouter à ma porte car des choses importantes seraient dites”.

On était face à James Bond ou Bernadette Soubiroux.
J’étais avec ma mère ; la conversation devait donc être passionnante.
- “Valérie, on ne fait pas la vaisselle comme ça.”
- “Maman…”
- “Oui mais tu la fais mal.”
- “ET BEN FAIS LA !”
- “Moi, qui suis fatiguée comme tout, tu me demandes de faire la vaisselle ? Tu veux tuer ta mère ?”
(silence)
- “Valérie tu as encore acheté des vêtements ridicules. Quand vas-tu grandir ? Moi à ton âge…”

Et donc Jeanne d’Arc colla son oreille à ma porte. Et apparemment on tint des propos graves. Je ne sais pas lesquelles ; il a déclaré que je n’avais pas à le savoir. Je ne devais donc pas savoir des choses que j’avais déclarées mais qu’il avait entendues. c’était Kafka.


A l’époque, je cultivais un léger goût pour les soirées entre potes dans des endroits incongrus et on avait un jour passé la soirée à picoler philosopher derrière la basilique de Fourvière.

Mal m’en prit de raconter ceci à Jeanne d’arc. Il était connu que ce lieu était le point de rencontre des satanistes lyonnais. Je vouais donc un culte au diable et mon âme était en grand péril.

Jeanne d’arc était un brave homme. Il alla donc raconter l’affaire à ma mère à un moment choisi : dans le métro à l’heure de pointe. Comme elle n’avait pas eu l’air de le croire – l’impie – il lui écrivit une lettre avec force détails.
Là encore, elle ne le crut pas.

Jeanne d’Arc état donc seul. Seul face à une fille possédée. Il décida donc d’utiliser les grands moyens.
(à suivre)