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OUYA : Nos Impressions et premier test de la console

Publié le 03 juin 2013 par Repostit @S2PMag
OUYA : Nos Impressions et premier test de la console

On l’a voulue, attendue. Elle a été retardée, même pour les backers qui avaient bien voulu dépenser 99$ plus la livraison pour les résidents hors US. Et finalement, la OUYA, cette petite console sous Android, est arrivée à la rédaction de Start2Play il y a peu. On aurait pu faire plus vite. Mais il y avait tellement de promesses à vérifier…

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Oh… Yeah!

Yeah? Franchement, après le hype généré, les retards, le premier test de the Verge (il faudra qu’on m’explique un jour comment ces gars font pour avoir systématiquement tout avant l’heure…), l’annonce des PS4 et XBox ONE, je m’attendais même plus trop à ce que le facteur me livre la console. Je me disais : « Bah, tu t’es fait avoir, comme plein d’autres, oublie… ». Pourtant, ce n’est pas le cas. J’ai même l’impression de retrouver une machine de jeu qui me rappelle mes premiers ordis, ou les consoles moddées, qu’on pouvait bidouiller, entre deux parties « vite fait bien fait »…

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Niveau packaging, rien de transcendantal. Une boîte prismatique noire. Un pâle OUYA dessus, tandis que l’ensemble s’ouvre en coulissant l’intérieur (j’ai même failli faire tomber le tout en l’ouvrant à l’envers, d’autant que la douane avait déjà coupé les scotchs qui scellent le tout). On y retrouve la console, un cube au fond évasé de petite taille, comme prévu, et un joypad, tandis qu’en retirant le plastoc qui leur sert de présentoir, on retrouve en dessous un transfo, avec un clip prise adaptée au pays, un câble HDMI (très court, dans les 20 cm), deux piles pour la manette et une notice genre « attention à… ». Le tout arrivant, quel honneur, avec un gros flyer plastifié, rouge, avec écrit en noir dessus « Merci d’y avoir cru ». Comme les gens bons et le jambon, quoi!

I promise, you’ll got 99$ less!

Le cube OUYA, la console en elle-même est simplement… simplissime. Des flancs anodisés, un fond à peine caoutchouqué, un gros bouton « ON » dessus, et une face avec les connexions. HDMI, USB, Ethernet, micro-USB et alimentation. Yep. C’est tout. Y’a bien 4 vis sur le dessus pour démonter le petit bousin, mais bon, on va laisser ça à iFixit. Et la manette? Une sorte d’ersatz de pad de Xbox 360. Ce qui n’est déjà pas mal côté inspiration. Il faut juste faire gaffe en enlevant les films plastiques qui recouvrent les boutons, ces derniers ayant tendance à se rompre avant complétion de leur retrait. Un bouton U au milieu sert à synchroniser la manette et revêt des fonctions proches des touches PS ou Xbox. Les 4 touches d’action s’habillent des lettres O U Y A, tandis que les 2 champignons analogiques ressemblent furieusement à ce que l’on retrouve sur une X360. Tout comme la croix. Restent les gâchettes, doublées des deux côtés. Un pad largement inspiré de la console de Microsoft dans son ergonomie, dont les « pattes » se positionnant dans les paumes soient moins galbées. On y trouve, en plus de ces commandes tellement banales, une zone tactile représentée par une bande noire, entre la croix et le joystick droit. Un mini touchpad. Pourquoi pas. Mais je peux déjà vous confier qu’il n’est pour l’instant exploité que pour naviguer dans les zones Android de l’interface… Par contre, l’insertion des 2 piles, qui se fait en enlevant les capots argentés des deux côtés du pad, fait passer le tout au rang de gadget pas cher, du moins jusqu’à ce que tout soit remis en place. Et si on vous passait la manette sans que vous n’ayez vu cette mise en place, cette impression ne vous aurait pas même effleuré.

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J’veux brancher c’machin!

Bon. Alors, allons-y pour voir ce que donne cette carte-mère de smartphone sous Tegra 3, mise dans une boîte, livrée avec une manette et censée être optimisée pour le jeu sur une téloche. Prestement branchée, la OUYA démarre très rapidement sur un petit logo, puis nous sert un écran orangé, genre levé de soleil, avec un petit sample sonore dans lequel on entend : Ouya. Rafraichissant. La suite passe par une configuration de compte, identifiant, mot de passe, et surtout : introduction d’une référence de carte de crédit. Impossible, visiblement, de passer outre. Mouais, on se sent de suite un moins libre.

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L’interface en elle-même est très simple, et uniquement en anglais pour l’instant. On y retrouve un menu en toutes lettres, indiquant  4 sections : Play, Discover, Make et Manage. Le premier regroupant les jeux installés, le second proposant une sélection (qui se décline en sections, préférés, proposés, …), Make servant à installer des logiciels hors « OUYA Store » et Manage à gérer l’ensemble. Ce dernier menu permet de retrouver largement l’interface Android, ainsi que les paramètres de ICS.

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Autant dire que la première envie passe par la découverte des 120 titres actuellement disponibles. Des jeux qui sont issus de développeurs indépendants, pour la majorité, ou qui sont des portages. Le bon côté de la chose, c’est que tous sont disponibles en démo. Oui, tous. En fait, en 4 jours, je n’en ai acheté encore aucun. Toutes les démos étant assez longues, ou, mieux encore, pour les titres « pop corn », jouables à 5 reprises dans la journée. Sacrée diversité pour une console qui n’est pas encore disponible. Mais, ne vous attendez pas à du triple A. On y retrouve plutôt des titres qui semblent tout droit sortis de la génération PS2, XBox première du nom. Pour les gros titres, comme the Ball, l’utilisation du moteur Unreal Engine 3 fait son effet, dans un FPS saupoudré de puzzle au gameplay intéressant. Les jeux de plates-formes sont légion, et les shoot’em up ne sont pas oubliés. On peut y découvrir vraiment plein de titres, et, à défaut d’y avoir une prédominance qualitative, on se retrouve avec un vaste bundle de jeux qu’on ne finit plus de découvrir. Après installation, cela va de soi. Mais la plupart sont de taille restreinte, et les 8Go de stockage suffisent, pour peu que l’on fasse le ménage si on vire à la boulimie de pixels, tandis qu’une clé USB ou un disque dur externe permettent d’étendre le stockage, simplement.

Final Fantasy III, ou encore the Barde’s Tale sont là, en attendant d’autres portages. Mais ce ne sont pas les titres les plus intéressants. Pourquoi s’embêter à payer des portages (certes, quelques francs) alors que des nouveautés, tout autant typées old school, sont là? Par wagons. Avec cet aspect qu’ont redécouvert les joueurs sur smarphones : des parties de 5 minutes, pour se défouler. Enfin, si on arrive à décrocher. Comme à l’époque des jeux 8-16 bits. On sent vraiment que le potentiel est là. D’ailleurs, si vous voulez faire un jeu pour OUYA, c’est prévu. Les outils sont disponibles, et il est possible de soumettre son jeu directement depuis la console. Oui oui…

Mais euh, le reste?

Les autres choses promises sont là, elles aussi. Même si certaines sont encore en développement, prévues pour arriver lors de la sortie officielle fin juin. Les émulateurs, avec ceux déjà présents, dédiés à la NES, SNES, N64, Nintendo DS, alors que pléthore d’autres formats sont en route. J’ai testé ceux SNES, N64 et DS. Tout roule. De Super Mario 3 à Link Ocarina of Time, tout y est. Attention bien sûr, à l’éternel flou artistique. L’émulateur est fourni sans les ROMS. Il faut simplement les trouver sur le net, les copier sur un stick USB dans un répertoire et roulez jeunesse. Et ça en fait des jeux…

Après, il y a la question du « M’sieur, j’veux mettre le Google Play, M’sieur ». Ben. On peut pas, le Play Store s’installe, mais ne se lance pas. Pour le moment du moins, il va bien y avoir un petit malin qui va trouver une solution. Mais ce n’est finalement pas grave du tout. OUYA veut forcément vendre ses jeux, et il ne faut pas oublier que le mapping du pad est spécifique, installer un jeu créé pour un écran tactile de smartphone se révélant injouable sans une adaptation. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’est pas possible d’installer des .apk autres. Il suffit de se servir du navigateur internet et réaliser l’opération comme on le ferait sur un smartphone, l’installation de sources inconnues restant autorisée. J’ai testé XBMC pour la lecture média (une version OUYA devrait arriver d’ici peu), Firefox, ou encore le gestionnaire de fichiers. Tout fonctionne à merveille. D’ailleurs, si vous avez blindé votre compte Dropbox d’apps au format .apk, il suffit de s’y connecter pour pouvoir les installer. Vraiment, comme sur un smartphone. Il semble même que les consoles arrivent avec un accès au root, et qu’un simple script empêche la connexion au Play Store, histoire de rendre la chose un peu moins simple.

Ouille ah!

Mon impression, après quelques jours passés autant à bidouiller qu’à jouer, est plutôt bonne. Cela me rappelle vraiment les premières consoles qui nous occupaient plus par le hack que par le temps passé à jouer, tant les possibilités étaient énormes. Je ne sais pas si certains d’entre vous se souviennent de tout ce que l’on pouvait faire avec une Xbox première du nom d’une fois déplombée (XBMC, serveur fichier, ftp, TV-IP), mais cela y ressemble largement au niveau des possibilités. Sur le forum XDA, des pros de la bidouille et des ROM Android, on s’y intéresse. Ce qui laisse à présager plein de bonnes choses pour cette micromachine qui pourrait être à la fois une console de jeu, une Apple Tv déplombée, voir carrément un petit barbone multimédia. Le hardware étant ouvert, il ne reste plus qu’à espérer que les développeurs s’y intéressent autant qu’au Raspery. D’autant qu’y connecter un clavier ou une souris en Bluetooth, ou en USB, comme un disque dur ou tout périphérique à la norme, se fait d’office. Sans oublier que la manette peut être utilisée sur un PC comme manette USB, et qu’à l’inverse, on peut utiliser une manette PS3 pour jouer à une bonne partie des jeux…

Elle l’a promis, elle le fait. Et ça, on aime. Et le meilleur semble à venir.

Mais ne venez pas râler, niveau puissance, ce ne sera pas une PS4. Pour 100 balles, faut pas rêver non plus…

Éric Rivera

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