C’est en tout cas ce que nous révèle Le Courrier d’hier par la plume de Marie-Martine Buckens dans un article édifiant mais très inspiré d’un de ceux de Green Energy News.
Tout cela est confirmé par le Minerals Yearbook du Gouvernement américain qui affirme que la production potentielle de lithium pourrait atteindre presque un tiers de la consommation mondiale de ce matériau en 2005.
Bien entendu, le Tibet recèle d’autres trésors naturels qui ne peuvent qu’attiser la convoitise des pays industrialisés, comme les USA, et, bien évidemment la Chine. Au nombre de ces trésors et ressources naturelles, on citera, en vrac, l’uranium, le pétrole, le gaz et … l’eau. De l’eau pour boire, mais aussi de l’eau à turbiner pour produire jusqu’au tiers des besoins électriques de la Chine.
Autant dire que, dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi le Gouvernement chinois supporte assez mal les désirs d’indépendance du Peuple tibétain.
On comprend aussi un peu mieux pour quelles raisons les Etasuniens rêvent de planter un « consulat », et plus si entente, parce que la guerre, il ne faut pas y penser, la Chine ce n’est pas l’Irak, à Lhassa afin de mieux « observer » ce qui se passe au Tibet.
On comprend bien mieux pourquoi le Gouvernement chinois s’est fendu d’un chemin de fer, long de 4 561 km et faisant étape à Tanggula, la gare la plus haute du monde, reliant Pékin à Lhassa.
On comprend plus facilement pourquoi les certains pays – comme les USA et la France – crient plus ou moins fort, mais pas trop, contre le non-respect des Droits de l’Homme mais ne font rien.
On comprend tout à coup pour quelle raison l’on passe pour un collaborateur de l’impérialisme américain si l’on critique le Gouvernement chinois et ses méthodes qui font des dégâts humains aussi bien en Chine qu’au Tibet.
Le Tibet, on le découvre à l’occasion des J.O., est un réservoir de richesses pour la Chine et certains aimeraient bien se payer une tranche du gâteau. Mais, évidemment la Chine ne veut pas et, fidèle à sa tradition, le Gouvernement chinois, qui n’a plus rien de communiste ni de démocratique, flanque des beignes à ceux qui font remonter cette situation sur la scène de l’actualité mondiale.
Pensez donc, on ne badine pas avec le commerce, la croissance et le « progrès » !
Le seul tort du Tibet : occuper une position stratégique entre l’Inde et la Chine et être bourré de richesses. Un comble pour un pays où la religion dominante « valorise le non-attachement aux biens matériels et prône la vertu d’avoir moins de désirs, sans que cela ne se confonde avec un encouragement à la pauvreté. »