Cette étude de l’Université de Cambridge révèle comment, en supprimant tout bonnement et délibérément des souvenirs compromettants, des personnes sont en mesure de déjouer le diagnostic de détecteurs de mensonges. Des conclusions publiées dans la revue Biological Psychology qui remettent en cause la fiabilité de ce type de tests.
Ces tests utilisés par les services judiciaires de nombreux pays, dont les Etats-Unis, le Japon et l’Inde, sont basés sur la logique que les criminels ont des souvenirs précis de leurs méfaits stockés dans leur cerveau. Des rappels de ces méfaits durant le test de détection devrait inciter leur cerveau à les reconnaître de manière incontrôlée et d’enregistrer la réponse de culpabilité du cerveau.
Battre le système, pourrait être à la portée de tout le monde ? Des implications majeures pour la prise en compte des résultats de tests au détecteur de mensonges, car, selon ces chercheurs, on ne peut pas présumer que l’activité cérébrale est en dehors du contrôle volontaire. Le Dr Zara Bergstrom, maître de conférences en psychologie cognitive à l’Université de Kent et auteur principal de l’étude confirme ainsi que l’utilisation de ces types de tests ne peut fournir des données fiables car de nombreux suspects réussissent à occulter leurs souvenirs.
Plus loin, battre le système, pourrait être à la portée de tout le monde? Cependant, à travers ces expériences, certaines personnes sont beaucoup plus efficaces à ce jeu que d’autres. Pourquoi ? C’est ce que cherche à comprendre l’équipe avec de nouvelles études par imagerie cérébrale.
Source: Biological Psychology September 2013 doi.org/10.1016/j.biopsycho.2013.04.012Intentional retrieval suppression can conceal guilty knowledge in ERP memory detection tests