On était bien à Amiens hier après-midi. Un rayon de soleil, plein de BD, des auteurs sympa comme tout, une ambiance détendue, les ingrédients étaient réunis pour que les 18èmes rendez-vous de la bande dessinée soient un bon moment. Surtout j’ai eu la chance de passer quelques heures en charmante compagnie avec Moka et Aurélia. On a papoté bouquins bien sûr, mais pas que, on a partagé quelques dédicaces et au final j’ai vraiment eu l’impression que tout était passé trop vite. En tout cas c’était un vrai plaisir d’arpenter les allées du salon à vos cotés, j’espère que vos élèves se rendent compte de la chance qu’ils ont d’avoir des profs de lettres comme vous !
Niveau dédicace, je ne pouvais pas repartir sans avoir vu Frédéric Maupomé et Stéphane Sénégas les auteurs d’Anuki. J’étais de toute façon en service commandé, pépétte n°2 tenant absolument a avoir un dessin de son petit indien préféré dans le tout nouvel album reçu à la maison cette semaine. Mission accomplie, chef ! Deux auteurs souriants, disponibles et prenant le temps nécessaire pour réaliser de belles dédicaces. Que demander de plus.
J’ai aussi profité de ma venue sur le salon pour acheter le second volume de l’intégrale de La balade de Yaya, une série jeunesse vraiment épatante. Et comme le dessinateur chinois de la série était sur place, il m’a fait une bien jolie Yaya !
Ma troisième rencontre avec un auteur a été la plus enrichissante. Il n’y avait personne à la table de Laurent Maffre et comme je souhaite depuis très longtemps découvrir son album Demain, demain consacré au bidonville de Nanterre dans les années 60, j’ai sauté sur l’occasion. Laurent Maffre est d’une simplicité et d’une gentillesse rare. Pendant vingt minutes, on a échangé sur son travail, les techniques qu’il utilise et on a surtout parlé impression, un domaine que j’ai la chance de bien connaître. Il m’a notamment expliqué les modifications qu’il a apportées à chaque réimpression de son album (on est aujourd’hui à la troisième). Venant d’acheter la première édition sur le stand du festival, je n’ai pas eu l’album dans sa meilleure version mais au moins je sais quels changements ont été effectués.
Quelques petits regrets quand même, notamment ne pas avoir pu discuter avec Marc Lizano, trop sollicité, ni avec Hautière et Hardoc auxquels j’aurais aimé annoncer de vive voix que leurs Lulus font partie de la prochaine sélection du prix des jeunes lecteurs. Pas bien grave au final…
Pour ce qui est des achats, je suis reparti avec évidemment
Yaya et Demain, Demain mais aussi le coffret contenant le dernier volume du Vent
dans les sables du magicien Michel Plessix. Je dis magicien parce que ce
dessinateur me fascine totalement depuis des années. Il était présent hier mais il fallait passer par un tirage au sort pour espérer obtenir une
dédicace (trop de demandes) et je n’avais pas vraiment envie de me prêter au jeu.
Mais j’ai pu le voir en action et à sa manière très particulière de tenir un
crayon, on se demande comment il parvient avec une technique si peu académique
à trousser des dessins aussi fabuleux.
Autre achat, Loin des yeux de Luke Pearson, un auteur anglais qui m’a régalé avec sa série jeunesse Hilda et qui s’est lancé cette fois-ci dans un album pour les plus grands où, dixit la 4ème de couverture, il "étudie les derniers jours d’une relation amoureuse sur le point de sombrer, à travers ses non dits, ses doutes et ses regrets". Un programme alléchant, non ?
Et enfin, dernier mais pas des moindres, Hôtel particulier, le nouveau one shot de Guillaume Sorel. Parce que ce dessinateur est lui aussi fabuleux et parce qu’un album qui s’ouvre sur un poème de Rimbaud ne peux pas être foncièrement mauvais. J’ai convaincu Moka de se le procurer également (en fait il a suffi qu’elle regarde la première planche pour se décider), j’espère qu’elle ne va pas être déçue…
Une après midi de rêve donc. Un gros bisou à Moka et
Aurélia pour leur gentillesse et ces quelques heures passées ensemble, on remet
ça quand vous voulez !