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Elementary, Saison 1

Publié le 02 juin 2013 par Haiyken @JALFDM
Elementary, Saison 1, créé par Robert Doherty.Avec Jonny Lee Miller dans le rôle de Sherlock Holmes et Lucy Liu dans celui du Dr. Joan Watson.
Elementary, Saison 1Synopsis : Le célèbre détective venu de Londres où il était consultant pour Scotland Yard, Sherlock Holmes, habite désormais à New York dans une résidence type brownstone. Tout juste sorti d'une cure de désintoxication, à la demande de son père richissime avec lequel il est en conflit, Sherlock est contraint de cohabiter avec le Dr Joan Watson, ancienne chirurgienne reconvertie en compagnon de sobriété, également engagée par le père de Sherlock. Les capacités d'observation et de déduction phénoménales de Holmes et l'expertise médicale de Watson servent à résoudre les affaires les plus impossibles du NYPD.
J'avais déjà donné un rapide avis sur le pilote d'Elementary, pas forcément très positif à l'époque. A vrai dire, je n'avais pas trouvé que l'épisode avait quoi que ce soit d'original. Même si les personnages étaient corrects, Sherlock Holmes était antipathique mais pas forcément intriguant, rôle qui revenait en réalité à Watson et l'étrange décision d'en faire une femme. Je m'étais dit à l'époque que ce pilote était probablement là pour introduire le duo et pas forcément beaucoup plus. J'avoue sans problème avoir un peu trop rapidement jugé la série qui, une fois la saison terminée, se révèle être une assez bonne surprise devant laquelle j'ai passé un bon moment. J'aimerais du coup revoir le pilote d'ici quelques temps pour voir si une deuxième lecture changerait mon avis sur son contenu. 
   Il est cependant évident que mon changement d'opinion ne s'est pas fait dès le second épisode et il m'a fallut m'habituer aux personnages et au style de narration avant d'accrocher complètement. Un des principaux éléments est le duo Sherlock/Watson qui est vraiment différent de ce qu'on a pu voir jusqu'à présent en terme d'adaptation mais aussi dans les histoires de Sir Arthur Conan Doyle. Ici, pas mal d'éléments inédits viennent d'ajouter à la dynamique assez classique des deux personnages. En plus de l'arrogance et du savoir de Sherlock, l'idée de lui ajouter une addiction à la drogue est au final une bonne idée. En plus de changer sa relation avec Watson, cela donne au personnage une vulnérabilité assez bien maniée. Ainsi, la présence de drogue sur une scène de crime donne une nouvelle dimension à un épisode, simplement par l'inquiétude qu'on peut avoir vis à vis du détective.   Pas mal de passages, tout au long de la saison, soulignent le côté obsessionnel de Sherlock, ses passe-temps vraiment perturbants et son style de vie chaotique. On s'éloigne pas mal de ce qui avait était fait dans la série Sherlock avec Benedict Cumberbatch où ce Sherlock était d'avantage porté sur l'expérimentation, la colère et l'impulsif. Dans Elementary, c'est bien plus bordélique, et c'est agréable à découvrir quelque chose de différent. De plus, certains éléments sont introduits assez tôt dans la saison qui se révéleront importants, ou en tout cas utiles, dans des épisodes ultérieurs, ce qui est toujours signe d'une bonne construction de la série.   Mais la chose qui m'a le plus enthousiasmé, c'est la façon dont évolue la relation entre les deux personnages principaux. Je dois avouer que je m'attendais énormément à un découpage classique par saison où, comme dans une série comme Castle, la dynamique ne serait bousculé qu'à la fin d'une saison pour repartir sur une base nouvelle celle d'après. Dans Elementary, c'est très différent. J'ai donc pu voir avec beaucoup de plaisir voir s'inverser la prise de pouvoir dans ce couple étrange. Alors qu'au début, Watson tient les rênes en tant que compagnon de sobriété, on voit la série évoluer rapidement jusqu'à ce qu'elle devienne l'apprenti de Sherlock, laissant définitivement derrière elle sa carrière de médecin pour devenir apprenti détective à ses côtés. Je m'attendais à cette évolution, mais pas aussi rapidement et pas de façon aussi habile. Cela apporte une énorme variété dans la saison et permet de ne pas avoir un épisode qui se ressemble. C'est également intéressant dans le sens où cela donne un fil rouge à la saison. Encore une fois, ce n'est pas quelque chose qu'on voit souvent dans ce genre de séries policières légères (dans le sens où on est pas dans du thriller bien noir comme The Killing ou Homeland).
   Niveau histoire, j'ai apprécié l'originalité des intrigues en évitant de revisiter les histoires de Sir Arthur Conan Doyle. Non pas que ce soit une mauvaise chose, mais c'est quelque chose qui a été fait (et très bien) avec Sherlock (la série de la BBC) donc j'avais envie de découvrir autre chose. Déplacer l'intrigue aux USA était risqué, étant donné que le personnage est sensé être très british, pourtant, ce décalage apporte un peu d'humour et une dynamique vis à vis du passé de Sherlock, le retour d'enquêtes, ou simplement la mention de certaines vieilles affaires. On sent que le personnage a un passé (à peine exploré dans cette saison) qui pourrait se révéler bien utile pour piocher des idées pour la suite. Je serais d'ailleurs très friand d'un petit voyage de notre duo à Londres.   L’élément de l'histoire que j'imagine beaucoup de monde attendait était bien sur l'introduction de Moriarty, Némésis emblématique de Sherlock Holmes qui apparait dans à peu près toutes les adaptations qui ont été faites au fil des années. Ici, la mention de ce fameux "M" arrive relativement tôt dans la saison et il était donc assez évident que cela serait le clou de la saison lors d'une final explosif. Et on se trompe rarement dans ce genre de choses lorsqu'on a autant l'habitue de parler de séries.   Je suis un peu perplexe par l'explication derrière Moriarty et Irene Adler. Je peux dire sans soucis que c'est osé, très osé, et sacrément tiré par les cheveux. Je ne sais pas vraiment si j'ai apprécié cette intrigue, mais il est clair que Moriarty aura rarement été aussi manipulateur et malsain. Voir Irene Adler prendre les traits de Natalie Dormer m'a beaucoup plu, étant une actrice que j'aime bien depuis que je l'ai découverte dans les Tudors. Je me doute cependant qu'une actrice comme elle ne sera pas régulière, à la limite récurrente, mais je pense que son rôle dans Game of Thrones doit lui prendre la majeure partie de son temps, surtout avec l'importance que prend son personnage au fil des saisons.
   Je trouve qu'Elementary est une assez bonne série policière qui bien qu'assez légère, change de l'habituelle formule qu'utilise les séries récentes qui fonctionnent avec le principe d'intégrer un enquêteur spécial à une équipe de policiers. Ici c'est le duo Sherlock/Watson qui prend le pas et qui n’interagit pas forcément toujours avec la police. La narration de chaque épisode est différente, à l'opposé d'un Castle ou d'un CSI, ce qui est vraiment bien pour ne pas faire arriver trop vite le sentiment d'overdose lorsqu'on enchaine une grosse quantité d'épisodes à la fois.   Il y a de l'humour, un peu d'émotion et deux acteurs principaux qui m'ont au final vraiment convaincu. Lucy Liu est géniale, marrante et assez rafraichissante dans son rôle d'apprenti détective. Jonny Lee Miller m'a vraiment surpris. Je n'étais pas convaincu dans le pilote mais au fil des épisodes il a réussit à faire passer énormément d'émotion, de la vulnérabilité mais aussi un côté assez dérangé, amusant et effrayant à la fois.   J'ai donc hâte de retrouver la série pour une seconde saison en espérant une encore meilleure originalité dans les intrigues, peut être quelques prises de risque, et le même humour et décalage dans certaines scènes. J'espère que la relation entre Sherlock et Watson va évoluer aussi bien et rapidement que pendant cette première saison, car c'est vraiment ce qui m'a permis de dévorer les épisodes.
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