Des méchants qui ressemblent à des boites de conserve ou à des créatures des films d’horreur des années 50. Des extra-terrestres qui atterrissent en urgence sur la Tamise après avoir embouti Big Ben et qui se font élire en tant que Prime Minister (shocking !).
Doctor Who est une série fascinante à plus d’un titre. Déclinée, depuis sa création en 1963 en feuilletons TV, radio et en comics, elle continue aujourd’hui à remporter un immense succès d’audience. Typiquement british (voire difficilement compréhensible sans une petite connaissance de la Grande Bretagne contemporaine, notamment pour les jeux de mots), elle incarne la qualité des programmes de fiction que peut produire la BBC, le network public anglais.
La qualité des effets spéciaux peut la faire rivaliser sans honte avec Star Trek ou n’importe quelle "Buffyterie", les décors sont splendides et le scénario plus que remarquable…
Mais la curiosité et l’atout de Doctor Who repose également sur une stratégie marketing qui n’est pas sans rappeler la "longue traine" ("long tail", pour mes amis anglophones) : l’univers de la série est déclinée sous plusieurs formes, chacune visant une niche bien précise de la population :
- Pour les fans de science-fiction humoristique : la série TV "Doctor Who"
- Pour les mêmes, mais qui s’intéressent à l’envers du décor : "Doctor Who Confidential", une émission TV suivant chaque épisode, sous la forme d’un making-of
- Pour les mêmes, mais encore plus geek : "Doctor Who Confidential" en podcast
- Encore un cran au dessus : les "Tardisodes", une web-série disponible uniquement sur le site internet de la BBC, et qui servent de préquelle à chaque épisode TV.
- Pour les amateurs de séries plus adultes, mêlant violence, sexe et action : "Torchwood", un spin-off de la série originale, suivant les aventures d’un groupuscule secret situé à Cardiff (qui pour l’occasion, est filmée comme s’il s’agissait des bas fonds de Los Angeles) et traquant les extra-terrestres.
Une lumière sublime et des acteurs excellents : j’échangerai volontiers les 53 saisons de X-files contre une nouvelle de Torchwood. - Pour les plus jeunes : "Les aventures de Sarah Jane", un autre spin-off TV avec Elisabeth Sladen, une actrice qui interprétait déjà le rôle de l’assistante du Doctor Who dans les années 70, et que l’on a ressortie pour l’occasion. Thèmes légers, side-heros en culottes courtes et petit robot mignon pour plaire aux moins de 14 ans…
- Petit robot qui aura bientôt sa propre série animée à la TV, intitulée « K9 »
- Pour tous les autres, une quantité gargantuesque de livres, comics, films, épisodes pour la radio, pièces de théâtre…
Un jour peut-être, la télévision publique française sera capable de nous fournir des programmes de cet acabit. Peut-être.
Dans un univers parallèle…
L'humeur du moment
Bagues
Bonheurs
Beauté