Des petites news de mes pérégrinations à Chicago où j’assiste à l’Asco, le plus grand congrès annuel sur le cancer. Trente mille cancérologues et chercheurs se retrouvent ici au printemps pour exposer et débattre de l’innovation en matière de cancer. Cette ville splendide, désormais seule adaptée à un meeting de cette ampleur, vit à l’heure du cancer. Des bus spéciaux font la navette toute la journée reliant les hôtels bondés à Mc Cornick, un gigantesque palais des congrès, véritable ville avec ses rues, ses places, ses magasins, qui grouille comme une fourmilière du matin au soir.
La particularité de cette conférence est qu’elle est ouverte aux patients advocates, qui ont accès comme n’importe quels médecins aux sessions pour la plupart extrêmement techniques.
Hier, je suis allée chercher mon badge et je porte fièrement un cordon de l’Asco orné d’un ruban « cancer survivor », sésame qui me permet telle une petite souris, de me glisser dans les salles où le public écoute religieusement de brillantissimes intervenants de toutes nationalités.
Les sessions s’enchaînent apportant leur lot d’informations sur les recherches en cours concernant les nouvelles pistes qui, on l’espère, aboutiront à des molécules plus performantes pour nous soigner. Malheureusement, cette année, on attend peu de scoops sur le cancer du sein, à l’image du trop fameux TDM1 de l’an dernier qui avait fait couler beaucoup d’encre et donné tant d’espoir aux femmes concernées.
On parle chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, CTLA4, PDL1 .., les acronymes s’enchainent et, s’il n’y a pas d’avancées spectaculaires, on a l’impression réconfortantes que des milliers de chercheurs dans le monde explorent pour nous les mystères de ces serials killers microscopiques. Les cellules cancéreuses livrent peu à peu leur secret et des thérapies de plus en plus performantes voient ou verront le jour dans les prochaines années, on l’espère.
Seul bémol, impossible de Live tweeter, pour cause de connexion défaillante au congrès
.Avouons quand même, qu’accompagnée de la fine équipe de Rose Mag et de mon amie Giovanna Marsico responsable de la plateforme Cancer Contribution, nous profitons aussi de cette ville magnifique dans laquelle des gratte-ciels démesurés s’intercalent avec des bâtiments moins hauts typiquement américains, le tout au rythme des fameuses sirènes de la police de Chicago.
Au programme de la journée, travail studieux, un peu de shopping avant le déjeuner et un après midi dédié à une conférence qui va certainement être passionnante : « more mastectomies, why ? » (Plus de mastectomies, pourquoi ?).
Je vous laisse donc pour aujourd’hui et reviens vers vous très vite avec pleins de news et de photos !
Catherine Cerisey