Origine : États-Unis
Réalisateur : Brad Anderson
Distribution : Halle Berry, Abigail Breslin, Morris Chestnut, Michael Eklund, Michael Imperioli, José Zuniga, Roma Maffia, Ella Rae Peck, Justina Machado…
Genre : Thriller
Date de sortie : 29 mai 2013
Le Résumé: Casey, une adolescente, est kidnappée par un déséquilibré. Ayant réussi à cacher son téléphone portable, la jeune fille enfermée dans le coffre d’une voiture, appelle le centre d’appel d’urgence de la police et tombe sur Jordan, une opératrice qui fera tout pour la sortir de là…
Ma critique:
The call fait parti de ces films dont le scénario tient sur deux lignes et qui sont généralement ratés. Or, ici, c’est plutôt une bonne surprise à laquelle je ne croyais pas trop au début. En effet, le film commence dans le centre d’appel du 911 appelé "la ruche" où une opératrice jouée par Halle Berry reçoit un appel d’une fille chez elle qui s’apprête à être kidnappé. Malheureusement, elle ne sera pas sauvée ce qui engendre un traumatisme chez Jordan que l’on retrouve six mois plus tard en tant que formatrice auprès de ce même centre d’appel. J’ai donc craint au début un manque de rythme avec un "six mois plus tard" qui n’augurait rien de bon. Cependant, je suis vite revenue sur mon idée de base quand une jeune opératrice reçoit un appel d’une jeune fille kidnappée, appel qu’elle ne parvient à maitriser de part sa détresse face à une telle situation. Jordan reprend alors l’appel et s’en suit une course contre la montre vécue en temps réel. Dès lors, le film est vraiment haletant avec une histoire que l’on suit avec un rythme effréné … contrairement à mes craintes préalables. Il réside une vraie tension plus grâce aux interprétations que grâce à la mise en scène. En effet, on peut reprocher au film une mise en scène un peu trop tape à l’oeil au vue du sujet ce qui à tendance à couper le rythme notamment lors des actions de Michael, le kidnappeur. Michael Eklund d’ailleurs est vraiment bon dans son rôle de kidnappeur "malade mental", il fait vraiment peur et on craint chacun de ses réactions, à raison d’ailleurs. Halle Berry est aussi excellente dans son rôle d’opératrice marquée à vie par le décès de la première jeune fille et qui est prête à tout pour sauver cette nouvelle adolescente à tel point que le scénario vire sur la fin dans quelque chose de quelque peu surréaliste. Les vingts dernières minutes semblent, en effet, peu réalistes. On ne s’attend pas à une telle finalité dans la mesure où il parait assez difficile d’avoir autant de "recul" et de "courage" après une histoire comme celle-ci. On peut saluer la performance d’Halle Berry qui démontre donc ici qu’elle est une très bonne actrice dans la mesure où elle n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour nous convaincre. Il en va de même pour Abigail Breslin qui est parfaite et d’une étonnante conviction. On est donc face à un film qui semble anecdotique et vu et revu mais qui parvient à convaincre notamment du fait de l’interprétation de ses deux actrices et d’une histoire sans temps mort.