L’heure des interviews sportives a sonné ! A partir d’aujourd’hui et durant les prochains mois, je vous emmènerai à la découverte de femmes « Zen et Belles » qui ont chacune un sport de prédilection peu ou mal connu. Pour inaugurer cette série, je me devais de mettre à l’honneur à la fois le sport que je pratique depuis mes 12 ans – le ju-jitsu -, et celle qui figure à de nombreuses reprises sur ce site – Lydia.
Elle sera suivie d’ici peu par Muriel et la Pole Dance, Emilie et le Rugby Touch, Diana et le Step Freestyle, Eloïse et la Luta Livre… De quoi vous donner des idées pour cet été ou la prochaine rentrée !
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Lydia, tout d’abord un grand merci pour avoir accepté de répondre à mes questions et de nous parler de ton sport favori : le ju-jitsu. Peux-tu nous dire quelques mots sur ce sport pas très connu du grand public ?
L. : Le Ju Jitsu est un art martial qui trouve son origine au Japon (très original je sais !). C’est un sport de self défense où l’on se sert de l’attaque et de la force de l’agresseur pour se défendre. Le cours commence par un échauffement intense, mais nécessaire, ensuite le professeur nous montre différentes attaques possibles et plusieurs techniques pour s’en sortir. On finit généralement par des combats « pieds poings » (avec des règles, donc adeptes des « free fights » s’abstenir) et des combats au sol.
Pourquoi t’es-tu lancée dans ce sport ? Et comment l’as-tu découvert ?
L. : Je me suis lancée dans ce sport il y a maintenant 7 ans. J’ai toujours voulu pratiquer un art martial (j’ai toujours été plus branchée Bruce Lee que Candy…) ; c’est un univers qui m’a toujours attirée et je cherchais aussi à calmer une énergie débordante (pour ne pas dire agressivité…). En cherchant un dojo proche de Levallois, je suis tombée sur la salle Pariset dans le 17ème ; j’ai fait un cours d’essai le midi (le cours des guerriers, mais je ne le savais pas encore !) et j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette discipline et l’état d’esprit qui y régnait.
Au bout de 7 années de pratique, que t’a apporté ce sport ?
L. : Tout d’abord à me dépasser physiquement, avant cela j’étais plutôt la sportive du dimanche, inscrite dans une salle de sport où je me rendais plus pour profiter du hammam/jacuzzi, que pour l’effort physique… On acquière également assurance, confiance en soi et on apprend à ne « pas lâcher » ; dans les combats d’abord, mais c’est quelque chose qui reste en dehors du tatami. J’ai gagné en endurance, en souplesse et bien sûr en condition physique. Ça apporte également une vraie discipline, car on se rend vite compte que pour progresser il faut être très régulier sinon, on est vite à la traîne ! Et bien évidemment, un corps sculpté ;-) ! Tous les muscles sont sollicités et on obtient des résultats assez rapidement ; bras, fessiers, abdos, jambes… Tout y passe, mais en finesse.
Tu nous parles de « guerriers », de « combats »… J’imagine que ces mots peuvent faire peur à certaines personnes. Le ju-jitsu reste-t-il accessible à tout le monde ?
L. : Parfaitement. La preuve plus haut ; avant de pratiquer, je n’étais pas du tout sportive ! Et quand on voit des enfants qui commencent dès 4 ans sans aucunes peurs ; on peut considérer que ce sport est accessible à tous. Le tout est de venir avec un bon état d’esprit et une vraie motivation. Ensuite, c’est comme pour tout ; pour progresser rien ne vaut un entrainement régulier. De plus, même si les entrainements sont les mêmes pour tous, il est bien évident que chacun va à son rythme suivant son niveau. On ne devient pas Chuck Norris en 1 an…
Alors, le ju-jitsu est-il un martial ou un sport de combat ?
L. : Aujourd’hui c’est un sport de combat, car il en a toutes les règles. Mais, si l’on considère que « martial » signifie guerrier, je dirai que c’est incontestablement un art martial car ça correspondant bien au mental des pratiquants et on y croise beaucoup de « guerriers » et de « guerrières » !
Les femmes sont généralement minoritaires dans les cours d’arts martiaux. Comment les motiverais-tu à venir ? Quels conseils leur donnerais-tu ?
L. : Leur montrer mes photos en maillot de bain ?? Blague à part, les femmes sont la cible privilégiée des agresseurs peu courageux ; elles pourront apprendre des réflexes et des techniques simples qui ne nécessitent pas de force particulière. Elles ont peut-être peur d’êtres blessées ou d’abimer leur faciès (j’en avais peur aussi !), mais les blessures sont rares car c’est avant tout pratiqué en souplesse, dans le respect de l’adversaire et ça, le professeur y veille ! En parlant dudit professeur et de motivation, je pourrais également leur dire qu’il est célibataire …
Je sais que tu pratiques d’autres sports en parallèle. Le ju-jitsu ne te suffit-il pas ?
L. : Il pourrait car c’est un sport très complet et on en sort « lessivés » ! Mais, comme exprimé plus haut, une fois qu’on a appris à se dépasser on cherche de nouveaux challenges et il est toujours bon d’aller voir autre chose et de ne pas rester dans son confort. C’est pourquoi j’essaie de tester d’autres disciplines régulièrement : le Crossfit (entrainement alternant à un rytme effréné pompes, abdos, fentes avant, squats…), le Ju jitsu brésilien, la pole dance (danse lascive aux antipodes du Ju Jitsu !) et d’autres encore à venir.
Je pratique aussi la Zumba une fois par semaine, pour le côté sympa et ludique de la danse et parce que parfois cela fait du bien aussi de laisser tomber le côté guerrier et ressentir son corps de femme. De plus, le cours est très « cardio », le prof adorable avec un corps sculpté dans le marbre… what else ?
Un grand merci à toi, Lydia ! Je n’ai plus qu’une chose à dire : Sorémadé !