Les haïkus présentés récemment vous ont certainement donné envie d’en composer vous-même. Il y a des règles, bien sûr. Et, en particulier, dans la transcription française de la forme japonaise, on s’accorde à ce que ce poème soit de trois vers, le premier de cinq syllabes, le second de sept syllabes, le troisième de cinq syllabes. Vous ayant déjà dans ce blog fait goûter au sens du jeu d’Hubert Haddad, j’ai choisi dans son recueil, Les Haïkus du peintre d’éventail, quatorze vers de cinq syllabes et sept vers de sept syllabes. Il vous appartient aujourd’hui d’assembler ces vers trois par trois : un de cinq, un de sept, un de cinq. Il faut respecter les temps et les nombres : un verbe au pluriel, par exemple, s’accorde avec un sujet au pluriel.
Cinq syllabes
Les coquelicots Rien n’est sans raison
Sans autre étendard Au premier tonnerre
Les reflets de l’aube Le profond sommeil
L’âme chagrinée Son nom est son chant
Dans la maison vide J’ai tant attendu
Pareille beauté Si mélancoliques
Fenêtre au printemps Des choses brisées
Sept syllabes
Plus d’un rossignol enchante
Comble chaque jour ses vœux
Jeune fille en robe d’or
N’attendent jamais le jour
On ne saurait la décrire
Bien trop ivre pour dormir
L'idiot compte sur ses doigts
C'est à vous, main tenant. Envoyez vos haïkus dans les commentaires ci-dessous. Merci.