Je ne suis pas seul, Ian Curtis, Dédé Fortin et combien d'autres, se sont tous enlevé la vie dans ce mois difficile.
Ce matin-là , en sortant les vidanges un des sacs, celui contenant la litière, a percé et a laissé une longue trainée de poudre sur 30 pieds entre la porte de garage et le trottoir. Sous la pluie battante, j'ai commencé ma journée en aspergeant à l'arrosoir la litière fugitive. Restait encore des tonnes de petites graines vers 9h00. Fallait que j'arrête, on m'attendait ailleurs.
J'avais un xème rendez-vous avec l'ergothérapeute. Je me croyais guéri. Cibole, encore trois semaines de port de maillet traumatique et d'exercice...Ce qui m'a à moitié consolé ce jour-là c'est que mon cheveux fin, source éternelle d'insatisfaction, se portait bien sur ma tête. J'ai trouvé la recette pour aimer mes cheveux. Les shampooiner sous la douche, les exposer à la pluie fine, les exposer au grand vent à 8 degré Celsius pendant 15 à 20 minutes. La journée doit aussi avoir un facteur d'humidité de plus de 50% et des vents soufflant de 22 à 36 km/h. Facile. Je sais quand et comment me rendre beau.
"...du co-scénariste de Québec-Montréal et L'Horloge Biologique"...
Oui...mais encore? Qui est cet homme?
Tout ira bien chantait-il. Tout ira bien.
Le voisin qui fait des phrases sans verbe, s'est ouvert à moi comme jamais. Il est venu me parler du deuil de sa femme. Non, elle n'est pas morte, le couple a perdu leur chien qu'ils avaient depuis 14 ans. Leurs deux grands enfants ont quitté la maison depuis bientôt 4 ans et maintenant leur toutou chéri qui meurt. Ça semble très bouleversant pour eux. Assez pour qu'il soit en mesure de placer des verbes dans ses phrases et de confesser sa peine à moi, une race étrangère à la sienne.
Puisque nous étions sur le sujet du chien, j'ai confessé à mon tour que toute ma vie chez mes parents j'avais eu un, deux, parfois trois chiens (et toujours deux chats) dans la maison familiale. Nous avions gardé l'habitude des deux chats mais n'avons jamais tenté l'expérience du chien depuis 1990, année de départ de chez mes parents. Appartements obligeaient, puis les voyages que nous faisons régulièrement qui forceraient quelqu'un à venir s'occuper de la bête en notre absence.
Et bien voilà, aussitôt que je lui ai dit ça, que ma fille poussait beaucoup pour qu'on ait un chien nous aussi depuis quelques temps, il a bondi sur l'idée et s'est proposé pour s'en occuper toutes les fois qu'on ne serait pas là. Surtout maintenant, ne serais-ce que pour faire passer le deuil.
Ma fille et moi on est convaincus de l'idée du chien.
L'amoureuse, pas son genre du tout...Faudra qu'il soit aussi cute qu'elle est jolie. Pas évident, mais possible.
Fiston serait surement d'accord mais ne s'en occuperait jamais, ou enfin trop peu, trop ado.
Mais comme dit mon ami Louis Paromonimili,
This could be the beginning of a great adventure...