Son prénom l’ancre dans l’imaginaire, l’inconnu ou le fantastique.
Son nom le rattache à une famille d’acteurs entre tradition, transmission et générations. Sagamore Stevenin est à l’image de son parcours. Inclassable et inattendu.
Il a joué avec une égale décontraction les pilotes mythiques (Michel Vaillant de Louis Pascal Couvellaire), les amants avilis (Romance de Catherine Breillat) ou les dandys assassins (Orange mécanique au théâtre).
Incarné des figures aussi uniques que l’éternel séducteur Etienne Balsan dans la série Coco Chanel, l’arriviste charmeur Bel-Ami, imaginé par Maupassant, pour la télévision. Ou choisi de travailler avec des créateurs aux univers uniques (avec Damien Odoul dans Errance, Jacques Bral dans Un printemps à Paris, Philippe Harel dans Tu vas rire, mais je te quitte).
Nulle trace ici d’objectifs ordonnés dans ce parcours qui a opté pour les échappées belles. Et oublié les chemins prévisibles.
Ce futur quadra au regard bleu acier et à la présence physique évidente, qui n’a pas suivi de cours en école d’art dramatique, a toujours préféré se forger sa propre expérience pour être toujours prêt à tenter des expériences inattendues. Il a donc toujours exploré avec une grande liberté cinéma, théâtre ou télévision.
Celle-ci est le terrain de jeu de ces dernières aventures. Comme celle de Rouge Brésil, une superproduction internationale entres passions et guerre de religion au XVIè siècle pour France 2.
Ou en devenant le commissaire Falco, un pari polar de TF1, ou il campe un homme sorti de vingt ans de coma qui retrouve le terrain. Des choix toujours surprenants à l’image d’une carrière (il détesterait le mot), sans filets.