Au 29 mai, 5 cas supplémentaires d’infections humaines par le nouveau coronavirus MERS-NCoV, étaient notifiés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) par le Ministère de la Santé d’Arabie saoudite. Au total, au 29 mai, ce sont 49 cas qui sont désormais confirmés en laboratoire, dont 27 mortels. Mais, déjà, sur Twitter, l’OMS fait déjà part d’un 50ème cas et de 30 décès, les 3 derniers décès étant intervenus en Arabie Saoudite.
Ces cinq patients sont tous de la partie orientale du pays, mais pas de la région d’Al-Ahsa, d’où était partie la flambée de cas en avril 2013. Les patients, âgés de 56, 73,76, 77 et 85 ans, présentaient tous des affections médicales sous-jacentes.
Jusqu’à présent, l’OMS a reçu des notifications de cas confirmés en laboratoire émanant d’Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Jordanie et Qatar ainsi que d’Allemagne, France, Royaume-Uni et de Tunisie. Dans ces 3 derniers pays, la transmission locale est avérée car certains patients n’étaient pas allés au Moyen-Orient mais avaient été en contact étroit avec les cas probables ou confirmés en laboratoire.
En France, le premier cas confirmé est décédé. Ce premier cas avait séjourné dans les Emirats Arabes Unis. Un second cas qui avait partagé la chambre du premier cas français est confirmé. Ce second cas, comme un foyer de cas familiaux au Royaume-Uni ont suggéré l’existence d’une transmission interhumaine de l’infection.
Le réservoir du virus reste inconnu, tout comme le nombre de cas à forme plus bénigne d’infection. Le profil de susceptibilité type s’oriente plutôt vers des hommes plus âgés, souvent atteints d’autres maladies. Bien que les chauves-souris restent la source la plus probable, cependant, l’expérience du SRAS suggère que l’exposition et l’infection puissent résulter d’une contamination de l’environnement ou de contacts avec des animaux hôtes intermédiaires et non pas directement de contacts avec les chauves-souris. MERS-NCoV est capable de pénétrer les cultures épithéliales bronchiques humaines mais, comme le SRAS, le virus semble être sensible au traitement par interférons et, d’après les dernières études de laboratoire avec une susceptibilité à l’interféron-alpha (IFN-α) 50 à 100 fois supérieure que le SRAS.
Sur la base de la situation actuelle, l’OMS encourage tous les États Membres à maintenir leur surveillance des infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) et les établissements de santé à appliquer systématiquement les mesures de prévention et de lutte contre les infections. Mais l’OMS ne conseille toujours pas de procédure de détection particulière aux points d’entrée, ni l’application de restrictions aux voyages ou au commerce.
Source : Bilan OMS, InVS (Visuel Nature)
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