L'usage des outils sociaux, toujours limité par les entreprises soucieuses de leur sécurité

Publié le 31 mai 2013 par Pnordey @latelier

Les outils sociaux sont partout et désormais accessibles à tous. Pourtant, plusieurs pays ne semblent pas avoir saisi l'importance de ces outils, capables d'améliorer fortement la productivité des entreprises.

La rapidité avec laquelle les gens communiquent actuellement est sans précédent et oblige les entreprises à prendre des mesures pour mettre en place des outils permettant aux employés de communiquer, de partager, et aux entreprises modernes de réussir. Microsoft a voulu en savoir davantage sur les utilisations, ou manque d'utilisation, des outils sociaux (mail, réseaux intranet etc.) dans les entreprises, et à pour cela interrogé 10 000 personnes à travers 32 pays – dont la Chine, la France, le Canada, le Mexique – afin de connaître la manière dont chacun utilisait son ordinateur, tablette, smartphone etc. A la vue des résultats, il semblerait qu'un grand nombre d'employés soient encore confrontés à des barrières, la sécurité en tête, par leur entreprise concernant l'usage des médias sociaux en interne, et ce parce qu'elles n'ont pas conscience du potentiel de productivité qu'elles pourraient en tirer.

Une restriction responsable du manque de productivité

D'après les résultats de l'étude, le Mexique, la Turquie et la Chine sont les pays les plus enclins à utiliser les outils sociaux pour partager et examiner des documents, tandis que le Japon, la Suisse, l'Australie, et l'Allemagne sont ceux qui les utilisent le moins. 60% des Français admettent quant à eux utiliser les outils sociaux pour communiquer entre collègues, 56% pour partager ou analyser des documents et 31% pour communiquer avec des clients. Toutefois, les outils sociaux ont beau être présents dans beaucoup de pays, un grand nombre d'entre eux les restreignent par peur de manque de sécurité. C'est le cas par exemple de la Belgique, du Brésil ou encore du Chili ou de l'Espagne. Et même si environ six répondants sur dix disent avoir accès à la technologie et aux outils dont ils ont besoin pour faire le meilleur travail possible, 40% indiquent que leur département informatique peut constituer un obstacle à leur accès.

Une sous-estimation qui peut coûter cher

Ce sont les hommes, plus que les femmes, qui ont tendance à blâmer les problèmes de sécurité (75%) et la perte des données (27%) dus à ces restrictions. Les femmes, elles, blâment la perte de productivité (61%). Pourtant, de nombreux employeurs ne semblent toujours pas reconnaître la valeur des outils sociaux, car plus d'un tiers des répondants a le sentiment que leur société sous-estime les avantages de ces outils. Les travailleurs des sociétés concernées accusent cette restriction d'être responsable d'une perte de productivité. Et ils n'ont pas tort car ces outils permettent en effet d'augmenter la productivité des entreprises comme se fut le cas par exemple de la Chine qui a vu sa productivité augmenter de 84%, suivie par l'Inde (71%) et la Turquie (71%). Ce sont également les pays où l'utilisation de tels outils est la plus courante.