L'affaire boulin repart au boulot

Publié le 31 mai 2013 par Fabianus

  L’affaire Boulin reprend des couleurs !
A la faveur de deux soirées consacrées à ce fait politico-judiciaire on ressort les vieux dossiers des années Giscard.
Boulin, Ministre du Boulot de VGE est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet le 30 octobre 1979 ! On classera l’affaire en suicide même si l’homme n’a pu se noyer dans 50 cm d’eau et de vase ! Même si sa tête émerge du cloaque, même si ses chaussures ne semblent aucunement souillées par la fange !
Alors un meurtre déguisé en suicide ? Beaucoup l’ont toujours pensé ! En 1979 Boulin, gaulliste modéré, s’opposait à Chirac, le jeune loup dissident qui partit créer son RPR !
Et c’est bien le RPR, fraîchement constitué, qui montera de toutes pièces une sombre affaire d’achat illégal d’hectares de garigues à Ramatuelle (Var). Un achat qu’aurait exécutait Mr Boulin auprès d’un certain Tournet, escroc notoire ! Tournet tourné vers le faux en écriture et qui fera passer Boulin pour un acheteur à titre gratuit !
Boulin est également témoin de sombres mouvements de fonds venant du Gabon, de Bongo, d'Elf-Afric… Pour financer le RPR ? Sûrement…
L’homme commençait à en savoir un peu trop !
On peut imaginer la suite ! C’est le SAC (Service d’action civique), le service d’ordre du parti gaulliste, qui sacque et qui fera disparaître les preuves gênantes. SAC raie cœur vaillant ! Rien d'impossible...
Et vient donc le dernier rebondissement ! Un ancien ministre, Jean Charbonnel, est prêt à aller au charbon pour livrer à la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, deux noms qu'Alexandre Sanguinetti, figure du gaullisme, lui a présentés comme étant les responsables de la mort de l'ancien ministre Robert Boulin !
Mr Charbonnel a raconté avoir rencontré Sanguinetti fin 1979 à Brive (Corrèze) à l'occasion d'un dîner débat lors duquel cette figure du gaullisme et membre influent du Service d'action civique (Sac, le service d'ordre musclé des partis gaullistes successifs) lui a fait des révélations.
Affaire à suivre et qui met sous l’éteignoir, provisoirement, d’autres centres d’attraction médiatique boutinisés ou frigid’barjotisés…



Soixante-dix-neuf et 30 octobre Au cœur d’un sépulcral automne
On retrouvait un corps atone
Celui d’un Ministre trop sobre.
Le corps de Boulin dans l’Etang En la forêt de Rambouillet
La tête hors d’un lit envasé
Comme un suicide en faux semblant.
Pas de salissures aux souliers Juste les contusions faciales
Que la fée médico-légale
Aura tôt fait de camoufler !
Qui en voulait à ce Boulin Dépité de la Chiraquie
Laquelle se consumait d’envie
De détrônerGiscard d’Estaing ?
Lui aura-t-on fait payer cher Son alliance à Raymond Barre ?
Ramatuelle au cœur du Var
N’occulta-t-elle pas la lumière ?
L’acquisition dite illégale D’une garrigue de Provence
Et ses rumeurs de malveillance
Auraient nourri la fin du bal ?
Le fil des lettres anonymes Aux calomnieuses dentelures
Aurait-il eu raison de l’armure
D’un cœur frôlé par la déprime ?
Ou n’aurait-on pas du témoin Des financements frauduleux
Coupé les élans soupçonneux
Et les critiques en contrepoints ?
Le RPR des pompes « Afrique » Savait très bien se sustenter
Des Elfes du Gabon chantaient
Quelques louanges politiques !
Entre Libreville et Paris La sarabande des billets
Dans les valises détournées
Fera danser la Jacquerie.
Boulin au sein des manigances Aurait parlé, grande menace
Alors que son aura trépasse
Pour le salut de notre France !
Fabriquons un beau suicidé Agoni par le déshonneur
Le SAC au soleil de l’horreur
Fera des archives un bûcher !
Où sont les tueurs de Boulin ? L’affaire rejaillit de sa nuit
Pour effacer d’autres soucis :
Où sont les lueurs de Boutin ?