François Asselineau se présente à Villeneuve-sur-Lot pour succéder à Cahuzac.
C'est un moment bien choisi pour faire connaître l'UPR, ce parti encore peu médiatisé, qui se donne comme objectif unique de sortir la France de l'Union européenne et de l'OTAN (dont la page Facebook est très active).
Je trouve que c'est la seule position politique raisonnable du moment - même si j'ai bien conscience qu'il y a de très nombreux autres sujets importants, et que les problèmes de la France ne seront pas résolus par la seule sortie de l'euro. Mais au moins aura-t-on récupéré des moyens d'action.
Parenthèse : le portugal commence à se poser des questions sur l'euro, un livre consacré à ce sujet y fait un carton.
On évitera dans le même temps de rester dans la vaste farce qu'est maintenant l'Union européenne.
Les arguments contre ce système ne manquent pas, mais il est toujours bon d'actualiser.
Tout d'abord, seule la menace d'un ridicule universel a arrêté la Commission à deux doigts de légiférer sur "la façon de servir l'huile d'olive dans les restaurants".
Une autre information, parmi tant d'autres : il serait également prochainement interdit de planter des semences non préalablement enregistrées. Un joli cadeau à Monsanto et un miracle de lobbying. Lire la presse belge à ce sujet.
Tout gouvernement, toute autorité, fait toujours des mécontents.
Mais l'aspect délirant du processus de décision européen vaut à la Commission européenne d'être nommée par un des éditorialistes blogueurs de Forbes, "plus bête institution au monde". L'auteur relevait que la politique économique européenne est arrivée à générer la plus longue récession de l'histoire (point à vérifier, en tout cas la récession dure et on ne voit pas que les choses s'améliorent).
Le système européen est un échec au coût social de plus en plus élevé. Il nous faut donc sortir de cette nasse, trancher le noeud gordien, et les électeurs de Villeneuve-sur-Lot vont pouvoir contribuer à sortir de la crise.
Un petit côté "la Force tranquille" dans cette affiche. Bon signe.
L'aggravation de la crise montre assez que l'heure des choix tranchés est revenue. Plutôt que d'envoyer un UMP ou un PS de plus à l'Assemblée, qui se borneront à plier aux injonctions européenne (cf. un bon article titré Et Hollande fit du Sarkozy sur l'Europe...), les électeurs ont l'occasion de renouer avec la politique.
Mélenchon n'a aucune idée de fond sur l'Europe. Il veut garder l'euro.
Malgré tout ce qu'il peut en dire, il ne pourra donc rien faire d'autre dans l'euro que ce qu'ont fait successivement Sarkozy puis Hollande - modulo quelques variations sans portée.
Le FN, de son côté, n'est rallié à une sortie de l'euro que récemment, et n'est pas très clair sur le sujet. Le site de ce parti évoque une préparation concertée de l'arrêt de l'euro, affirmant hâtivement que l'Allemagne y est prête. Or le drame de l'Union européenne réside précisément dans la nécessité de subordonner toute décision, même les plus nécessaires, à des accords introuvables. Ne nous plaçons pas, encore une fois, sous la dépendance de l'Allemagne.
Mélenchon, comme le FN, n'ont pas de volonté véritable d'aller jusqu'au bout (par ailleurs, les autres idées du FN sont toujours aussi peu recommandables). Les électeurs de Villeneuve auront donc, je l'espère, le bon goût de préférer l'original à la copie.
Et l'original, sur la sortie de l'euro, de l'Union européenne et de l'OTAN, c'est bien François Asselineau. Le FN le sait d'ailleurs tellement bien que son candidat, un peu affolé, vient d'accuser François Asselineau de n'être qu'un sous-marin de l'UMP :
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Les électeurs de Villeneuve-sur-Lot ont une occasion unique de faire émerger sur la scène politique nationale un mouvement anti-Union européenne non extrémiste. Espérons qu'ils s'en saisissent !