Un écriveur, c’est celui qui écrit beaucoup… des lettres et bien d’autres choses et qui aime les écrire.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais le dico. C’est un terme « familier » comme dit le même dico. J’aime bien ce qui est familier.
J’aurais pu dire « écrivain »…mais j’aime bien « écriveur »…C’est joli, non ?
Chez les écriveurs (ou bien les écrivains, si vous préférez), il y a ceux qui écrivent dans la lumière et il y a ceux qui écrivent dans l’ombre.
(Je vous vois venir…non…personne n’écrit dans le noir !)
Je m’explique : lorsque vous vous apprêtez à ouvrir un roman pour vous y plonger corps et âme…que regardez-vous en premier ? La première de couverture, bien sûr !
ET que lisez-vous sur cette couverture ? Le titre du roman, le nom de…l’écrivain et… ?
Lorsqu’il s’agit de littérature étrangère…vous y trouvez EGALEMENT le nom du traducteur (trice) !
Le ou la traductrice d’un roman joue un rôle important, évidemment puisque ce sont ces mots à elle (ou lui) qui sont employés tout au long du roman.
Le traducteur reprend l’idée du romancier pour essayer de s’approcher le mieux possible de l’idée originale en la transposant dans notre langue. Le traducteur tente d’exprimer le plus justement possible, à la nuance près, le sentiment, l’ambiance… que veut faire passer l’écrivain.
Il TRADUIT en essayant de coller exactement à ce que veut dire l’écrivain.
Je suis sûre que vous m’avez comprise…même si mes mots sont un peu confus.
Ainsi, lorsque l’on parle du style d’un écrivain anglais, que l’on encense sa façon d’écrire en s’extasiant sur la beauté de ces mots, on manifeste en fait son admiration pour le style du…traducteur !
Lorsque, par exemple, j’ai parlé dernièrement du roman de Ron Rash, « Le monde à l’envers », en m’émerveillant de son style :
« Des portraits d’hommes et de femmes d’une noirceur terrible, ciselés avec des mots magnifiques. Des descriptions poétiques… »…je n’ai parlé QUE de Ron Rash…grossière erreur !
Quelle maladresse impardonnable…J’aurais du avant tout citer la merveilleuse traductrice : Isabelle Reinharez !
Car ce sont ces mots à elle, bien sûr, dont il était question dans mes éloges !
Isabelle m’a écrit un petit mot très gentil…juste pour me dire qu’elle était la traductrice du livre…sans animosité aucune…juste pour se faire connaître…pour dire qu’elle existait aussi…
Comme elle a eu raison et comme j’ai eu honte de l’avoir passée sous silence alors que tout le travail, -l’art devrais-je dire-, lui appartenait.
Quelle injustice, quelle frustration… vécues par ces écrivains qui travaillent dans l’ombre… Leur nom est rarement cité…ils ne sont que très rarement mis en valeur alors que tout le succès d’un livre leur appartient pour une bonne partie !
Puisse Isabelle Reinharez me pardonner…
Je suis désormais sûre d’une chose : sur les premières de couvertures toujours je chercherai, non plus le seul nom de l’écrivain, s’il est étranger, mais aussi celui du traducteur ET je promets dorénavant de toujours le citer !
Il en sera de même pour vous aussi, n’est-ce pas ?
Merci Isabelle Reinharez, si vous lisez ces mots, pour le merveilleux métier que vous faites et pour les mots magnifiques que vous nous donnez à lire !