Le Cirès, je l’ai déjà montré ici : c’est ce cours d’eau qui sert de limite entre les communes d’Arès et Andernos sur le Bassin d’Arcachon. Un ruisseau tranquille et propre : je ne dis pas cela parce-que l’on peut en voir le fond, mais parce-que on est sûr qu’il y a au-moins un polluant qui ne s’y trouve pas. Ce polluant absent, c’est la grande famille des tensio-actifs utilisés dans les détergents. Et ça, on en a la preuve par la punaise ("bug" en anglais), celle qui marche sur l’eau comme le fait le Christ dans la mythologie chrétienne. En anglais, le nom de l’hémiptère hétéroptère est d’ailleurs "Jesus bug". En français, cette punaise d’eau se nomme "gerris", c’est moins évocateur.
Pour marcher sur l’eau, le gerris dispose de quelques atouts. Tout d’abord, ses pattes sont recouvertes de poils qui repoussent l’eau. D’autre part, la tension superficielle de l’eau (qui disparait si détergents il y a) lui permet de tenir sans couler, la petite bête étant particulièrement légère.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser en le regarder naviguer sur l’onde pure et légère, le gerris n’a pas quatre pattes et deux antennes, mais six pattes : et oui, les deux petits zigouigouis ridicules au niveau de la tête sont des pattes, ces dernières étant réservées aux activités de chasse.
D’ailleurs qu’est-ce que ça mange, un gerris ? à peu près tout ce qui vit sur et dans l’eau, du moment que cela a la taille adéquate. Une fois qu’il a chopé sa proie, il la perce, y injecte une des sucs digestifs et aspire la bête liquéfiée déjà pré-digérée.
Le gerris, enfin, est capable de voler, mais cela est plus difficilement observable que le gerris marchant sur l’eau, car l’animal apprécie surtout les voyages aériens la nuit.
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Photos réalisées à Andernos le 26 mai 2013
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