Magazine Amérique du nord
Q. Bonjour.
Marc Rosset a dit hier que d'avoir 32 têtes de série, ce n'était pas bien du côté amusement, ici, à Roland Garros. Lorsqu'il n'y en a que 16, c'est plus amusant parce que les meilleurs joueurs peuvent jouer des matches d'une plus grande intensité.
R. Il y a 128 joueurs dans le tableau, 32 têtes de série. C'est bien. C'est plutôt juste selon moi parce qu'en fait, dans les premiers tours, on ne joue pas directement contre un top 30 du monde. Donc cela protège les autres joueurs qui sont entre 15 et 30. Ils ne sont pas contre les tout meilleurs. Cela dépend de votre perspective. Je pense que c'est plutôt un système qui est juste.
Q. Novak, il y a eu plusieurs arrêts à cause de la pluie. Certains ont joué aux cartes, d'autres ont regardé la télé. Vous, qu'avez-vous fait à chaque arrêt à cause de la pluie ?
R. Plusieurs choses. Cela dépend de la pause. Cela dépend du temps qu'il nous reste. Je me suis reposé, principalement et j'ai également essayé de me détendre, de faire des exercices pour que mon corps reste chaud autant que faire se peut et j'ai mangé. Comme n'importe quel être humain : il s'assoit, il mange, il va aux toilettes, il revient des toilettes, et voilà. Il attend que le temps passe. Et il revient sur le court. C'est du déjà vu par rapport à il y a deux jours.
On entre, on sort on se réchauffe, c'est comme cela. Plusieurs fois. On ne peut pas changer l'ordre des choses. La nature est comme cela. Je suis content d'avoir pu finir le match aujourd'hui.
Q. Un match très intéressant au prochain tour, Novak, non ? Cela vous rappelle quelque chose sans doute. De quoi vous souvenez-vous à Madrid ? Qu'en est-il de ce match samedi dimanche ?
R. On a joué ensemble la dernière fois, c'était à Madrid, un match soutenu, mais il a bien joué en tout cas. Je crois qu'il a gagné plus de confiance. Et parce qu'il avait eu de belles victoires, les mois avant, donc il va être difficile à battre, c'est vrai. Même si, bien sûr, son type de jeu serait meilleur sur des surfaces plus dures. Mais il peut bien jouer sur terre battue. Il a eu un trois sets difficile à Monaco contre Nadal. Il m'a battu à Madrid. Cela va être très difficile pour nous deux. C'est à moi justement de bien contrôler mon jeu. C'est le meilleur des cinq sets, comme vous le savez, ici. Cela va être un match très physique. Étant donné que je me suis très bien préparé avant ce tournoi, cela va être bon pour moi et j'espère que cela va payer lorsque je serai sur le terrain.
Q. Novak, il faisait froid et pleuvait en début de tournoi. Cela vous a-t-il affecté dans la façon dont vous vous êtes préparés et dont vous utilisez votre tactique ?
R. La chose la plus importante pour les joueurs, lorsqu'il y a des interruptions, c'est de ne pas devenir frustré, parce que c'est comme cela mentalement, on était déjà prêt, on est chaud, on est prêt à être sur le court. Il y a toute cette intensité qui monte et tout d'un coup, on vous arrête. Ce n'est pas facile de se réchauffer, ensuite prendre une douche, regarder une vidéo. C'est imprévisible. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est valable pour moi, pour l'adversaire et pour tous les autres qui jouaient sur tous les courts. S'il pleut, c'est la même chose pour tout le monde. Il faut s'adapter, organiser son temps de la meilleure façon possible. Si vous avez plus d'expérience, parce que cela m'est arrivé beaucoup de fois, je sais maintenant ce que je dois faire.
Q. Novak, les fans français souhaiteraient savoir si vous finissez le tournoi, allez-vous célébrer la victoire de Yannick Noah, parce que c'était il y a 30 ans, en portant une perruque à la Yannick Noah ?
R. Que cela veut-il dire ? Il va donner le trophée au gagnant ? C'est une bonne idée, je vais y penser.
D'abord, le plus dur est de gagner la coupe. Après, on verra, toute idée est possible et envisageable.
Johnny Utah