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- Devezh mat, Metz, mont a ra ?
- Hé, professeur, vous êtes au courant pour le militaire qui s’est fait poignarder à La Défense ?
- Ben oui, monsieur Dugland, et alors ? Je n’ai pas de sympathie particulière pour les militaires, mais je ne souhaite pas leur mort pour autant…
- Non mais vous savez que l’agresseur a été arrêté ?
- Ben oui, et encore heureux ! ‘Faut bien que la police serve à quelque chose !
- Ouais ben l’agresseur en question, c’est un arabe ! J’dis ça, j’dis rien…
- Quoi ? Mais pas du tout, c’est pas un arabe, c’est un jeune antillais fraîchement converti à l’islam !
- Ben alors, s’il est musulman, il est un peu arabe quand même, non ?
- Vous allez pas remettre ça ! Je vous ai dit cent fois que ça n’avait aucun rapport, qu’on peut être arabe sans être musulman et vice-versa !
- Ben n’empêche que moi, j’lui aurais retiré sa nationalité française dès qu’il se serait converti, hein ! Se convertir à l’islam, c’est trahir la France ! Déjà que les antillais, là, y sont français que si on joue sur les mots ! Droit du sol, qu’ils disent ! Moi, je leur donnerai le droit du sol le jour où ils naîtront blancs !
- …
- Et ben ? Ohé ? Vous êtes toujours là, professeur ?
- NON ! Je ne suis plus là pour les gros cons racistes de votre espèce qui saisissent le moindre fait divers sordide pour déverser leur bile haineuse sur tout ce qui ne ressemble pas à un petit beauf grassouillet bien blanc et bien couperosé ! Qu’ils soient des piliers de bar assumant leur inculture, comme vous, ou de pseudo-intellectuels qui déguisent leur haine en opinion respectable comme les Zemmour, Ménard et autres trous du cul médiatiques, je les laisse désormais croupir dans leur merde ! Je sais maintenant que ça ne sert à rien de les convaincre, ils n’ont que deux mille ans de crasse entre les deux oreilles, on peut tout au plus établir un cordon sanitaire pour qu’ils ne contaminent pas les naïfs prêts à gober n’importe quoi ! Et puisque vous avez tant peur d’être envahis par l’immigration, sachez que ça ne me dérangera absolument pas que mes descendants parlent arabe ! Et d’une : d’ici à ce que ça arrive, si ça arrive un jour ailleurs que dans vos phantasmes, je ne serai déjà plus là pour voir ça. Et de deux : l’arabe est une langue magnifique ambassadrice d’une prodigieuse culture millénaire, il n’y a donc aucune honte à la parler. Et de trois : mes ancêtres parlaient breton plutôt que le français, alors la patrie éternelle et toutes ces conneries, vous pouvez vous les foutre au cul ! Là ! Dugland, allez vous faire foutre, je ne perdrai plus mon temps dans ce bistrot de blaireaux, je retourne chez madame Kervella qui, elle, sert aussi les arabes ! Adieu, connard, allez au diable !
- Hé ! Et votre ardoise ?
- Demandez à Marine Le Pen de la payer, puisque vous la trouvez si formidable ! Kenavo, les aminches !