Les aliments de palatabilité élevée, riches en sucres et/ou en graisses, sont souvent pointés du doigt dans le développement de l’obésité. Il est vrai que leur disponibilité s’est considérablement accrue au cours des dernières décennies, tout comme l’excès de poids et l’obésité. Mais le fait que dans cet environnement, certains développent une obésité et d’autres pas, pourrait aussi tenir à une vulnérabilité interindividuelle différente aux phénomènes addictifs.
Pour Francesco Leri de l’Université de Guelph (Canada), ces aliments pourraient même entraîner chez certaines personnes, une addiction comparable à celle de drogues telles que la cocaïne. Ce chercheur a évalué la réponse des rats à des aliments enrichis en sucre, graisse et exhausteur de goût, comme du sirop de glucose riche en fructose et des biscuits oreo.
Ses expériences, présentées récemment lors de meeting annuel de l’Association canadienne pour les neurosciences, visaient à étudier chez le rat, les changements comportementaux, chimiques et neuro-biologiques induits par la consommation de ces aliments «addictifs». Elles suggèrent une vulnérabilité partagée entre le développement de préférences pour les aliments sucrés et la cocaïne.
Ses recherchent s’orientent désormais vers des marqueurs biologiques qui pourraient prédire cette vulnérabilité accrue à l’addiction et à la surconsommation. Elles pourraient également déboucher sur de nouveaux traitements pharmacologiques, permettant de réduire de façon sélective l’ingestion de certains aliments «addictifs».
Référence : Canadian Neuroscience meeting, Toronto, 22 May 2013
Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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