Je ne suis pas le seul à avoir fait ce genre de rêves, certainement, parce qu’on trouve aussi des tableaux et des bandes dessinées sur ce thème.
Mais je fus surpris de voir les images de mon rêve bien vivantes dans un documentaire sur Tchernobyl (1), vingt-sept ans après la catastrophe nucléaire qui laissa un grand territoire contaminé par la radioactivité, trop contaminé pour que les humains puissent y vivre avant longtemps.
Or, la forêt et les animaux sauvages ont repris possession de ce coin de nature. Et l’ancienne ville, comme dans mon rêve, est effectivement envahie par la végétation. Les cerfs entrent et sortent des maisons, les chevaux sauvages parcourent les rues défaites.
Laissée à elle-même, la nature a repris ce territoire en main et a su s’adapter aux nouvelles conditions de vie.
Grande leçon d’humilité pour le genre humain, sur la fragilité et l’imperfection de sa technologie, de ses connaissances et de ses moyens. Grande leçon d’humilité aussi, sur le fait que la nature s’en tire très bien sans notre intervention. Et surtout sans notre intervention.
Nous ne pouvons pas vivre sur cette planète sans le support de tout ce que nous appelons la Nature. Mais en observant ce qui se passe à Tchernobyl, il est clair que celle-ci peut très bien se passer de nous.
______________________
(1) Le documentaire Tchernobyl, une histoire naturelle? par Luc Riolon, France, 2012, sur You Tube :