Il sagit de l’histoire de plusieurs milliers de femmes ethiopiennes issues de la communauté juive qui, vivant en Israël avec leur famille, ont l’obligation selon les autorités de prendre le médicament nommé Depo-Provera.
Au mois de janvier dernier le Ministre de la santé israëlien a interpellé les politiques sur le manque de visibilité sur cette méthode et les dangers éthiques qu’elle pouvait représenter.
Les gynécologues injectent régulièrement les femmes éthiopiennes avec le médicament, car cela fait partie en quelque sorte de leur contrat pour pouvoir résider dans le pays. Toutefois les études démontrent que ce médicament est majoritairement distribué aux femmes ethiopiennes plutôt qu’aux israëliennes, alors que leur communauté ne représente que 2% de la population.
Selon les représentants des juifs ethiopiens, il sagit d’une méthode évidente pour empêcher la procréation des noirs dans le pays. Injecter les immigrants et les convaincre que c’est le seul moyen pour qu’ils puissent obtenir des papiers est la méthode de contrôle des naissances la plus sournoise qui soit.
L’ACRI (Association de droits civiques en Israël) a écrit au Ministre de la santé afin de lui demander que stoppe cette pratique qui se déroule en Israël, à commencer par les camps de réfugiés en Ethiopie.
Ce qui interpelle également est que la population ethiopienne est plutôt d’âge jeune comparé à la moyenne du pays, pourtant leur taux de naissance reste assez faible.
Il y aurait plus de 80 000 juifs ethiopiens vivant en Israël aujourd’hui, dont 30 000 arrivés entre 1985 et 1991 suite à la guerre civile et la famine dans leur pays. Leur intégration reste un sujet sensible, comme l’a démontré l’élection de la première Miss Israël noire.
Les juifs ethiopiens se doivent de se convertir au judaïsme local (Ashkenazi) et de laisser de côté leurs traditions religieuses. Le médicament permettant de contrôler les grossesses des femmes, le Depo-Provera, fut tout d’abord utilisé en Afrique du sud durant l’Apartheid.