Imaginez un endroit où seulement 15% de la population possède un compte bancaire, mais où une personne sur deux a un téléphone portable. Ce pays, c’est le Kenya, avec une population de 40 millions de personnes et plus de 25 millions de téléphones portables.
En 2007, Safaricom Limited, la plus grande société de téléphonie mobile du Kenya, a créé le système M-PESA pour transférer de l’argent, qui s’est révélé être un véritable catalyseur pour la révolution des technologies de l’information. Le Kenya fut le premier pays à utiliser un tel dispositif. Des millions de personnes utilisent actuellement leur téléphone portable pour rester en contact, ouvrir des comptes bancaires et faire des affaires. Vous vous demandez comment les Kenyans rechargent leur appareil pour pouvoir faire tout cela? Ils achètent de plus en plus souvent des kits de recharge à l’énergie solaire, fabriqués localement ou importés.
Pour bâtir sur cette croissance et attirer des investissements, le Kenya a donné à ses citoyens, et au monde entier, l’accès à ses livres de compte, un geste sans précédent pour un gouvernement dont les responsables ont souvent été accusés de corruption. Au mois de novembre 2011, le Kenya est devenu le premier pays subsaharien à mettre en ligne des données gouvernementales. Kenya Open Data a téléchargé les données de base relatives au développement, à la démographie, aux statistiques et aux dépenses, ainsi que des graphiques montrant comment le Kenya peut se comparer à d’autres pays à bas revenus d’Afrique noire.
Lu sur Slate afrique