Malamine est alors revenu à Paris, où il est devenu brancardier et aide les gens de sa communauté. Voulant participer à la politique, il va frapper aux portes du groupe extrémiste « Osagyefo » (fictif) pour dénoncer le mal qui ronge son pays : l’emprise des puissances étrangères sur le Cameroun, les potentats locaux corrompus et le système pseudo-démocratique qui permet à Paul Biya d’être président depuis 1982 grâce à une restriction des libertés individuelles.
Osagyefo, qui signifie « rédempteur », est le nom que s’est donné Kwame Nkrumah, président du Ghana dans les années 60. Il était un des pères du panafricanisme. Le groupe Osagyefo, reprenant ses idées, pratique l’action directe et embarque Malamine dans une spirale de violence...
Ce récit montre la difficulté d’immigrants africains en France qui se réunissent en petites communautés dont une minorité va prôner la violence. Une violence justifiée par l’indifférence de l’État aux problèmes qu’ils vivent au quotidien : papiers, logement, argent, etc.