Suite de la série la culpabilité
de l’Etat. Pendant des années l’Etat a subventionné l’automobile en
multipliant jupettes et baladurettes. Cette croissance artificielle a
probablement encouragé les constructeurs français à ne pas changer. Pire, peut-être,
à désinvestir. (J’ai
entendu dire par l’auteur d’un rapport sur la santé de PSA, que la famille
Peugeot avait prélevé 6md€ sur la société.) D’où un effet pro-cyclique :
le parc étant neuf, le marché n’a pas de raisons d’acheter, et les
constructeurs n’ayant pas été soumis à la concurrence n’ont pas eu de raison de
maintenir à niveau leur outil de production et leur gamme.
Je me demande aussi, si avoir déréglementé les télécoms en
pleine crise n’était pas une erreur. Logiquement cela devrait conduire à des
plans de licenciement chez les concurrents de Free. A moins que les économies
faites par les consommateurs ne créent de l’emploi ailleurs. Encore faut-il que
cet argent ne soit pas économisé, et que cet « ailleurs » soit en France.
Tout le drame de la rigueur est peut-être dans ces exemples.
Elle veut nous punir des erreurs que nous avons faites. Or, ces erreurs,
aujourd'hui, seraient probablement les solutions à nos problèmes… Ne serait-il pas bon que nos gouvernants sortent d’un mode
de prise de décision réflexe, essentiellement inspirée par des modes, et
envisagent les conséquences à long terme de leur action, en particulier en
prenant en compte leurs conséquences sur l’emploi ? Ne faudrait-il pas
aussi qu’ils s’assurent que leurs décisions donnent ce qui était prévu ?