Nous embarquons pour une ballade des gros diesels institutionnels sur la création d'une économie solidaire, sachant bien que la solidarité est une affaire de citoyens entre eux. Ou devons-nous parler de "prestations gouvernementales" en faveur d'entreprises, définies comme "marchés réservés" par le ministre de l'économie sociale et solidaire ? Un ministre consacré à la tâche, qui fait de bien grands discours, remplissant des volumes de bien gros dossiers, devant être relus, corrigés et acceptés par de bien gros patrons, pour la mise en place de "pôles territoriaux de coopération économique", ou pour faire court PTCE. Oui, mais ça pète bien haut tout ça, juste pour parler de solidarité. Ne suffirait-il pas simplement de baisser les charges sur les salaires, radicalement, pour faire preuve de vraies mesures de solidarité, plutôt que de tricoter des brouettes de textes dans les grands amphithéâtres ? Rendez-vous utiles chers ministres et conseillers, la France vous attend pour rehausser le niveau des salaires, en toute solidarité pour ceux qui s'usent au dur labeur que vous n'avez jamais connu. Pour ce qui concerne une monnaie solidaire ou parallèle, nous ne vous attendrons pas. Bien des projets que vous ne contrôlerez jamais sont déjà dans nos cartons, faisant circuler des monnaies auxquelles vous n'avez même jamais songé, aveuglés que vous êtes par votre paperasserie maladive, vos réunionites aiguës, vos lourds repas d'affaires, vos ronflantes conférences de presses, et vos mesurettes ministérielles, qui ne servent qu'à occuper vos encombrantes assemblées de rapports pompeux.