28 Mai 2013, Poste à Galène.
Panne de métro qui implique tram bondé puis longue marche sous une pluie fine mais persistante, cette soirée sentait un peu le plan lose mais on allait quand même pas abdiquer devant Popstars quand même.
A mon arrivée, peu de monde en dehors des amis que j’avais plaisir à retrouver après ces imprévus, tout comme la salle où je n’avais plus mis les pieds depuis des mois.
Il y a aussi un premier rang de gens armés d’appareils photos plus ou moins imposants qui semblaient attendre la première partie Ashbay.
Jamais entendu parler donc sans à priori, je sens néanmoins dès le premier morceau que ça va être embarrassant à écouter puis chroniquer, tant c’est stylistiquement à l’exacte opposé du groupe suivant.
Musiciens plutôt bons qui nous proposent un set carré mais coté chant, c’est d’une théâtralité un peu plus insoutenable à chaque morceau, pour qui a en horreur un certain rock fm (on pense en vrac à Nickelback, The Fray ou Bryan Adams).
Rarement nerfs et patience de votre chroniqueur auront été mis à rude épreuve depuis Deluxe, c’est dire si la fin du set arrivera comme un vrai soulagement.
Après un long changement de plateau qui voit la salle se remplir confortablement, Melody’s Echo Chamber investissent poliment la scène en s’excusant pour la longue attente.
Une fois n’est pas coutume, c’est la deuxième fois en quelques jours seulement que vois un même groupe, vu qu’ils étaient programmés au festival This Is Not A Love Song à Nimes.
Prestation fidèle au disque qu’on aura beaucoup écouté cet hiver, et vu que l’occasion ne se representera peut être plus de sitôt c’est reparti pour un peu moins d’une heure de pop psyché.
Après les introductifs "I Follow You" et "Endless Shore", Melody Prochet tout sourire nous explique que ce concert est un peu particulier pour elle qui est originaire d’Aix En Provence.
Et prend un peu d’avance pour la fête des pères en dédiant "Bisou Magique" au sien présent dans la salle.
Concert très plaisant où les influences sont parfois un peu appuyées.
Sa voix évoque selon les chansons Kazu de Blonde Redhead et la regrétee Trish Keenan de Broadcast mais n’est pas aussi flamboyante que sur disque.
On aime en revanche son énergie et ses petites danses, elle n’est pas là pour prendre la pose et vit ses morceaux avec enthousiasme et une certaine grâce.
Pour ne rien gâcher les musiciens qui l’accompagnent sont excellents.
Synthés rêveurs, guitares pleines de nuance, basse souvent obsédante, les titres sont fidèles à l’album mais en plus dynamiques.
Le single "Crystallized" est le moment fort du concert, où chaque membre se transcende et redoublent d’intensité, qui ne retombe pas avec la face b du dit single "Je Me Perds De Vue".
Ils nous quittent avec "Be proud of your kids" et reçoivent une belle ovation.
Petite déception en plus la brièveté du live, le rappel est un jam assez anecdotique là où un inédit ou une reprise aurait ravi l’auditoire.
Pas le concert de l’année donc mais une artiste prometteuse qui a du goût et qu’on a envie de suivre et dont on recommande l’écoute de l’album.