Quarante-six projets de films actuellement en cours d’écriture, de préparation ou de production vont recevoir une aide financière de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique pour un montant total de plus de 3,5 millions d’euros. L’aide du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel se répartira entre 15 projets de longs métrages de fiction, 11 courts métrages, 18 documentaires et 2 films labs (expérimentaux). Parmi les projets aidés figurent notamment les prochains longs métrages de Joachim Lafosse, Thomas De Thier, Yves Ringer et Annick Ghijzelings.
Après le succès rencontré par son film À perdre la raison à Cannes et aux Magritte du cinéma belge, Joachim Lafosse s’inspire cette fois de l’affaire de “l’Arche de Zoé”, du nom de cette association française qui, en octobre 2007, a tenté d’exfiltrer du Tchad vers la France 103 enfants présentés comme orphelins du Darfour. Intitulé Les Chevaliers blancs, ce sixième long métrage du jeune réalisateur est produit par Versus Production en coproduction avec la France (Les Films du Worso) pour un tournage prévu début 2014.
Le retour derrière la caméra également programmé pour Thomas De Thier qui, après Le goût des myrtilles, nous contera dans Déluge une fable qui se veut un cri de guerre contre cet ennemi invisible, maladroitement dénommé « la logique du système ». Toujours aussi attachés au monde de l’enfance, les frères Yves et Olivier Ringer nous ferons suivre dans Les oiseaux de passage le périple de deux fillettes embarquées dans le sauvetage d’un palmipède. Le CCA accompagnera par ailleurs le passage au long métrage de nos court métragistes, Iao Lethem (Le mari de la marraine), Antoine Cuypers (Préjudice), Jean-Julien Colette et Olivier Tollet (Rabbits).
Dans le registre du documentaire, avec son long métrage Les jours où tombe la neige sont froids en vérité, Annick Ghijzelings redessine et revisite la mémoire collective des polynésiens qui, durant trente ans, ont travaillé sur les sites d’expérimentations nucléaires de l’armée française au prix de mutations de leurs corps, de leurs vies et de leur identité.