Les enfants de parents mariés ont moins de risque d’obésité, conclut cette étude de la Rice University et de l’Université de Houston. Il ne s’agit pas de l’impact d’une famille biparentale vs monoparentale mais bien du mariage des parents vs concubinage. Repas plus réguliers, mieux planifiés et plus diversifiés, la structure familiale traditionnelle, avec parents dûment mariés, contribuerait à maintenir un régime alimentaire plus équilibré, selon ces conclusions publiées dans le Journal of Applied Research on Children.
Le Dr Rachel Kimbro, coauteur de l’étude et professeur de sociologie à la Rice Université en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Houston montre que les enfants vivant dans une famille biparentale traditionnelle, avec parents mariés, sont moins susceptibles d’être obèses, avec une prévalence de l’obésité de 17% vs les enfants vivant avec des parents concubins avec une prévalence de 31%. Son étude a porté sur la prévalence de l’obésité en fonction de la structure familiale
chez 10.400 enfants de toutes races et milieux socio-économiques,
participants à la cohorte américaine Early Childhood Longitudinal Study–Birth Cohort dont les données ont été renseignées aux âges de 9 mois, 2 et 4 ans.
Ce taux d’obésité est encore plus élevé pour les enfants vivant
- avec un proche parent adulte (29%),
- avec une mère célibataire (23%),
- une famille recomposée (23%).
- Ces résultats prennent en compte les autres facteurs de confusion, comme l’activité physique et le statut socio-économique. L’étude n’a pas évalué la prévalence du surpoids chez les enfants de couples de même sexe, en raison d’un manque de données.
Une exception de taille, les enfants vivant avec leur père seul ou avec l’un de leurs parents marié avec un beau-parent ont un taux d’obésité de 15%. Les chercheurs expliquent ce résultat par des revenus, en moyenne supérieurs des foyers monoparentaux avec le père et rappellent l’importance du facteur socioéconomique dans les résultats de santé (Voir ci-contre pour l’obésité).
Il semble y avoir un facteur spécifique aux personnes qui se marient : C’est un appel à se pencher avec de nouvelles études sur l’impact de l’évolution des structures familiales sur l’alimentation, l’exercice, l’obésité et plus généralement la santé et le développement de l’enfant. Car, expliquent les auteurs, « il semble y avoir un facteur propre aux personnes qui se marient et ont un enfant, fondamentalement différent de celui des autres structures, et ce facteurs est réellement associé au poids de l’enfant ». Une nouvelle étude des mêmes auteurs est déjà en route sur ces processus propres aux différentes structures familiales qui pourraient expliquer ces différences dans le risque d’obésité des enfants.
Rappelons, qu’aux Etats-Unis, près d’un tiers des enfants âgés de 2 à 17 ans sont en surpoids ou obèses.
Source: Journal of Applied Research on Children: Informing Policy for Children at Risk Family Structure and Obesity Among U.S. Children