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Yannick Agnel : La baston de Pellerin (1/2)

Publié le 29 mai 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Jusqu’ici, tout allait pourtant bien. Agnel nageait en souriant, Muffat nageait sans sourire, les deux gagnaient et la piscine de Nice était une belle histoire. Sans structure, sans renommée, sans moyens, mais avec des titres olympiques par la grâce d’un entraîneur de génie.

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Si ça peut épargner un peu de lecture hagiographique, c’est globalement le sens des portraits dressés ici ou et là aussi. Les passages les plus éclairants auraient pu être préfacés par Philippe Lucas, qui n’a pas manqué de le défendre sans traîner. Entre confrères, on se comprend. Ainsi donc le merveilleux coach qui avait offert à ses champions une chronique dans L’Equipe Mag, partagée avec lui s’il vous plaît, a dit ceci : « Avec moi, on ne discute pas. Si on fait ce choix, on ferme sa gueule. Je me méfie de l’affectif, quand tout repose là-dessus et que c’est fragilisé, à un moment il ne reste plus rien. » Bien vu. D’ailleurs sa dernière chronique porte sur le fait qu’avec lui, on nage les jours fériés et on garde le sourire, ce que Muffat répète à tous les journalistes qui rôdent, mais sans sourire.

Le bâton de Pellerin

L’intello, tel qu’il aime à se définir lui-même comme n’importe qui d’entre nous, a l’art de l’anticipation entre autres traits de caractère tels que le génie, la clairvoyance, le magnétisme, le charisme ou la queue affûtée comme une lame de pirate. Ses inspirations tutoient le génie, pas Leveaux, l’autre. Comme livrer, sans doute autour d’un café torréfié de confidences, une information totalement invérifiable dans l’espoir qu’elle fasse, pourquoi pas, l’attaque d’un portrait du Figaro : « Il a chez lui plus de 600 cahiers, truffés de réflexion, d’idées, toutes tournées vers la perfection aquatique. » Un chef d’œuvre de distanciation, Goebbels est sous le charme de la presse libre. On ne saurait que trop lui recommander la lecture de « Accédez au sommet ; le chemin est en vous » une oeuvre du fameux écrivain Fabrice Pellerin. Pas d’inquiétude, ce ne sont pas des gens étrangement costumés qui viennent sonner à votre porte pour le vendre, c’est dans toutes les bonnes libraires. « Au début, nous disposions juste d’un médecine-ball éventré et de quelques haltères rouillées », nous narre l’auteur, que la maison d’édition surnomme Le magicien. Manque de bol, le film a déjà été fait et Eastwood a appelé Freeman.

Pellerin pour attendre

De toute façon, ce serait bien mal connaître Bowman que penser qu’il pourrait s’incliner et payer un billet retour à son jeune Phelps. S’il sait se débrouiller sur Internet, il pourra toutefois gagner du temps grâce à la méthode infaillible du pèlerin : le mot délabrement a été autorisé très tôt et il renforce durablement le lien entre un athlète et son mentor. Mais alors, pourquoi Agnel se plaint-il du manque de chaleur humaine ? Mais alors, pourquoi Muffat ne sourit jamais, même à Denisot ? Le bonheur conduit toujours les enfants à l’ingratitude, c’est bien connu. A moins que ça ne soit autre chose à lire dans la deuxième partie.

A suivre…

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