L'aristocratie continue cependant d'exercer une certaine influence dans la société du XVIIe siècle. Son goût pour la liberté s'exprime dans ce que Victor Hugo appelle la libre pensée, mais aussi le badinage et le libertinage (voir article sur le libertin). Elle se réfugie dans les bienséances et la galanterie qui rappellent les mœurs féodales de l'amour courtois. Elle manifeste l'amour de sa terre et les réminiscences de son âge d'or à travers les pastorales, et son goût pour une nature idéalisée où s’ébattent bergères et bergers aux mœurs pures. Les modes vestimentaires, intellectuelles, littéraires ou autres lui permettent de se distinguer, et les divertissements de se rappeler les fastes d'antan. Même l’apparition des contes de fées à la fin du XVIIe siècle résulte de cela : voir l'article Le Mystère des Contes de Fées : Les Fées à la Mode ! Le « Il était une fois » qui commence ces contes rappelle un autre temps. La représentation du prince charmant qui est alors véhiculée, et cela jusqu'à aujourd'hui, est celle des aristocrates de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe, au moment qui précède un absolutisme royal triomphant aidé par une chrétienté qui ne l'est pas moins. Voir à ce sujet l'article Le prince et le prince charmant.
Les lettres de Madame la marquise de Sévigné, dont l’anagramme du nom semble être prémonitoire : Signé Ev[e], témoignent de cette complexité et de la vie sérieusement insouciante, voire libertine, d'une partie des aristocrates de cette époque vouée à la galanterie.
© Article et photographies LM