Guerre des salaires, hausse des profits : une leçon d'Histoire de toujours

Par Sergeuleski

   De l’analyse encore et toujours ! Toujours plus d’analyse ! Analyse de longue vue, analyse de profondeur de champ...

   Mais alors... que l’on croule sous l’analyse ! Que l’analyse soit notre fardeau, et que l’on meure épuisés de lucidité ! Que l'on trépasse d’éclaircissement, aveuglés par une lumière létale ! Que l’on succombe d'une over-dose de prise de conscience terrifiante ! 

   Oui ! L’analyse ! L’analyse qui éclaire et nous révèle un monde d’une intelligence foudroyante, et dont seul le Mal est capable. Le Bien, lui, en comparaison, n’est qu’un divertissement vulgaire et sans enseignements car le Bien nenous apprend rien, ne nous révèle rien. Pour cette raison, que l’on ne cesse jamais de nous parler du Mal ! Et que jamais nous n’en soyons délivrés !

   Ainsi soit-il !


I
ntervention de Jérôme Fourquet dans l'atelier "La dynamique électorale de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2012. - Atelier de la Filière 5 - "État des lieux des forces politiques et perspectives" de l'université d'automne 2012 du M'PEP.

   Rien de bien nouveau en ce qui concerne le vote FN. En revanche, nos doutes se confirment à propos du PS : ce parti est majoritaire dans tous les centres de nos grandes villes : plus les prix de l'immobilier sont élévés plus on vote PS. Dans la tranche d'âge des 40 et 60 ans, le PS est bel et bien le parti de la bourgeoisie ; une bourgeoisie issue de la conversion à une mondialisation libérale du PS et des Verts ; une nouvelle bourgeoisie chez laquelle les grosses cylindrées ont remplacées les bibliothèques et les écoles de commerce et de management les études littéraires.

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   L’Histoire est un élément important et profond de la réflexion. et la dimension sociale, la dimension de classe aussi….

HIER

   Ce sont les classes dirigeantes, avec l’appui, et pour le compte, des banquiers internationaux et de l’Industrie – le capital international -, qui sont à l’origine de tous les mouvements fascistes des années 20 et 30 ; ce qu’on appelle aujourd’hui : l’hyper-classe.

Quand le consensus n’est plus possible, quand la droite dite républicaine n’a plus d’attrait… il faut une formule à poigne. Les conditions du triomphe du fascisme : c’est le triomphe de la guerre des salaires en période de crise systémique.

Se passer des syndicats ou bien récompenser les plus compréhensifs d’entre eux... la défaite du monde du salariat n’est possible qu’avec la complicité des syndicats dits « modérés ».

La montée de l'extrême droite (débat qui peut avoir son utilité même si à force de ne s'en prendre qu'aux effets on finit souvent par faire l'aveu de son impuissance face aux causes - ndlr) : JP. Ravaux - A. Corbière - Annie Lacroix-Riz à la 42.44.00 et à 1.28.08 

AUJOURD’HUI

 

La crise systémique est là ; les syndicats compréhensifs aussi (ce reporter à ceux qui ont signé le dernier ANI) ; maintien des profits et guerre des salaires avec l’entrée dans le salariat mondial des pays immergés, émergents et émergés (Bengladesh, Chine, Inde, Brésil, Europe de l’EST) : salaire minimum mensuel de 20 Euros à 600 euros.

La clarté sociale a reculé avec un PS, un parti Verts et des syndicats voués à la cause d’une mondialisation qui n’est que le bras armé de la guerre sur les salaires et la hausse des profits.

Aussi, le fascisme, c’est ici et maintenant !

DEMAIN

Il est utile de rappeler que le fascisme (guerre des salaires et hausses des profits) a reculé…. quand la classe ouvrière (aujourd’hui on dira « Les salariés ») a bougé : en 36 puis à la libération avec le CNR et en Mai 68.

Seules les luttes sociales dans un cadre national (car c’est ce qui est proche qui nous sauve  en créant un précédent à l'effet "boule de neige"), feront reculer cette guerre des salaires qu’est la mondialisation… ce nouveau fascisme que peu d’acteurs politiques ose nommer comme tel.