Existe-t-il encore quelques coins de paradis dans Paris ? Oui, à l’abri des regards indiscrets. Il faut s’armer de patience, d’observation… J’adore les chercher, les dénicher, je rêve de pousser les portes cochères et découvrir des cours pavées, arborées, fleuries de glycines ou de clématites courant sur les murs. Pas simple à l’époque du digicode… La Cité Fleurie fait partie de ces espaces secrets et insolites.
En 1878, un promoteur immobilier entreprit de construire une série d’ateliers d’artistes, à partir des matériaux utilisés pour l’Exposition universelle de la même année. Si cette Cité Fleurie existe encore aujourd’hui, c’est entre autres grâce au poète René-Guy Cadou (souvenez-vous, nous apprenions ses poèmes à l’école) qui mit tout en oeuvre en 1973 pour en faire un site protégé.
Parmi les habitants célèbres de cette Cité Fleurie : Rodin, Bourdelle, Maillol, Gauguin, Modigliani sans oublier d’autres artistes moins connus du grand public comme Eugène Grasset, initiateur du style 1900 ou Pierre Roy, peintre de natures mortes surréalistes, Daniel de Monfreid, Jean-Paul Laurens, César Domela, etc