A l’heure où le gouvernement d’Angela Merkel envisage l’extraction du gaz de schiste en Allemagne, les brasseurs s’inquiètent de la pollution des nappes phréatiques que cette exploitation d’hydrocarbures non conventionnels pourrait entrainer.
La fédération Brauer-Bund, qui regroupe les professionnels allemands du secteur de la bière, applique depuis des centaines d’années la « Reinheitsgebot« , un décret concernant « la pureté de la bière« . Selon ce décret alimentaire européen datant de 1516, respecté par la majorité des brasseries allemandes, la bière ne doit être brassée qu’avec de l’orge, du houblon, de la levure et, surtout, de l’eau pure.
Avec un sous-sol contenant environ 2,300 milliards de mètres cubes de gaz de schiste et une consommation de gaz d’environ 86 milliards de mètres cubes par an, une exploitation commerciale de cet hydrocarbure est logiquement envisagée par le gouvernement.
Mais la guilde des brasseurs craint que la technique d’extraction utilisée n’entraine une pollution de l’eau. En outre, selon un porte-parole de la fédération, « plus de la moitié des brasseurs allemands utilisent des puits situés en dehors des zones qui seraient protégées par la loi étudiée par le gouvernement sur la fracturation« .
Toutefois, avec le poids des écologistes dans la politique énergétique allemande (tournée vers les énergies renouvelables) et les doutes subsistant quant à la technique de la fracturation hydraulique, il semble peu probable que le gouvernement ai recours à cette technique pour extraire les réserves de gaz de schiste du pays. Les aficionados de cette boisson alcoolisée n’ont pour l’instant que peu de soucis à se faire.