HARD-ROCK - La presse rock ne manque pas d’éloge pour ce groupe anglais repéré par Bon Jovi, et ayant joué dans les premières parties de nombreux grands groupes, comme Papa Roach, ou encore The Darkness. La brochure du Hellfest 2013 (et ce n’est pas la seule) considère que ce groupe va devenir un des grands groupes de rock. Après un premier EP, un changement de line-up et un second EP, Heaven’s Basement nous présente son premier album. Début d’une carrière à suivre, où encore un de ces nombreux faux-espoirs ?
Crée en 2007, ayant joué les avants premières de grands groupes rock actuels, Heaven’s Basement s’est fait un excellent apprentissage du métier et a bien pu peaufiner son travail. Donc en présentant ce premier album, c’est cinq ans d’expérience de festivals, de concerts, sans doute de conseils qu’ils nous présentent.
Dès les premières notes, on voit déjà à quoi s’attendre. Pas franchement novateur, mais super rythmé et efficace. Avec un son sympathique, bien gras, le groupe sous entraine dans le monde bien connu du heavy metal. Mais quelle force ! Quelle conviction ! Tout pour la musique, c’est comme ca qu’on peut le résumer : compositions mélodiques, solos jamais démonstratifs mais bien musicaux, interprétation carré mais super énergique et vivante. Dès l’ouverture, "Welcome Home" semble nous dire « nous sommes de retour à la maison, dans notre bon rock comme on l’aime». On est bien accueilli ! Même si, tout le disque, on est un peu dans la compilation.
Des titres comme "Nothing Left to Lose" sont typiques du heavy metal années 80, gros riffs, chant criard, refrain mélodique comme le faisait si bien Europe. Presque un tube FM ! D’autres titres, comme "Lights out in London" ou "The Long Goodbye" sont plus typique d’un hard rock des années 90, par des riffs plus mélodiques. Et pourtant, malgré l’enchainement de choses « connues », on suit le groupe sans décrocher un instant, toujours séduit par ce qu’on entend. Un peu comme un gros blockbuster américain style « Iron Man », on sait ce qu’on va voir, mais la manière dont l’histoire est racontée, les effets spéciaux, l’humour font qu’on apprécie le spectacle. C’est pareil ici, tellement bien fait qu’on suit le suit sans déplaisir, au contraire ! Et quand une ballade pointe son nez après neufs titres bien énergique, on s’étonne de ne pas être lassé avant de tant de « bruits », de tant d’énergie ! Là encore, maitrise ! C’est le seul mot qui puisse expliquer tout ca !
Non, ce n’est pas faux quand certains croient voir en Heaven’s Basement un grand groupe en devenir. Musicalement ils sont déjà accomplis. Leur manque juste un peu de personnalité, mais gageons que ca viendra assez rapidement !