À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.
Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …
Quand il y a deux ans, Nicolas Winding Refn réalisa Drive, il livra son film le plus accessible et grand public et se fit connaître ainsi en dehors du cercle des cinéphiles qui le portaient aux nues depuis son premier film Pusher. Le revers de la médaille est que ce public qui fit également de Ryan Gosling une star s’attend avec Only God Forgives à voir la suite de Drive, un polar au rythme changeant et aux doux relents de romantisme. C’est ainsi que la déception est grande pour de nombreux spectateurs: Winding Refn a montré tout au long de sa courte carrière une énorme capacité à se renouveler et ce nouvel opus en est la meilleure preuve. OGF est un pur film de vengeance dont le scénario, mince comme une feuille de papier à cigarette, n’est qu’un point de départ pour le cinéaste pour offrir un trip hypnotisant d’une beauté formelle assez dingue. Mené sur un rythme très lent avec une caméra dont les mouvements sont limités au maximum, OGF multiplie les influences: outre la symétrie dans le cadrage totalement kubrickienne, on y retrouve tout aussi bien du Wong Kar Wai que du Gaspar Noé.
Ponctué de scènes ultra-violentes, OGF est un voyage dans le Bangkok underground envoûtant sublimé par la musique organique de Cliff Martinez. Une expérience de cinéma pur!
NOTE: 8.5/10