Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a adressé une lettre à François Hollande ainsi qu’aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale estimant qu’il ne fallait plus recourir aux hausses d’impôts pour atteindre l’objectif de déficit de 3% que s’est fixé le gouvernement.
Réduire les dépenses plutôt qu’augmenter les impôts
En tant qu’économiste ayant l’oreille des dirigeants du pays, le gouverneur de la Banque de France estime qu’il est de son devoir de souligner, à juste titre, le « niveau élevé de pression fiscale atteint et l’impossibilité d’augmenter les charges des entreprises sans dégrader à nouveau l’activité et l’emploi ».
Aussi conseille t-il au gouvernement de désormais axer sa politique sur la réduction des dépenses publiques. Christian Noyer estime notamment qu’en simplifiant les procédures administratives, relativement lourdes en France, le pays pourra réduire le nombre de fonctionnaires et donc les dépenses publiques, précisant que « le nombre de fonctionnaires est en France très élevé au regard de pays comparables ».
Enfin, il estime que concernant le système de retraite, « un nouvel allongement de la durée de cotisation ou un relèvement de l’âge minimum paraissent inéluctables pour retrouver l’équilibre ».
Reste maintenant à savoir si le gouvernement tiendra compte de ses recommandations ou continuera à faire comme il l’entend en tablant encore et toujours sur des perspectives de croissance auquel plus personne ne croit, que ce soit parmi les économistes français ou les analystes du FMI et de la Communauté Européenne, et n’hésitant pas à revenir sur ses promesses de fin des hausses d’impôts (lire : Plus de hausse d’impôts : promesse annulée).